« Ça nous permet de nous promener », les billets à 1 euro sur les TER d’Occitanie, un succès grandissant

Déjà trois ans que ça dure. Chaque premier week-end du mois, la SNCF met en vente des billets à 1 euro sur les lignes TER d’Occitanie. Il sont financés par la région. Le succès va grandissant au point que les trains sont désormais bondés.

L’opération des billets de TER à un euro ne se dément pas en Occitanie. Chaque premier week-end du mois, un flot de voyageurs profite de cette aubaine, même si les conditions de voyage sont parfois compliquées.

C’est un jour d’affluence, comme tous les premiers samedis du mois en gare de Toulouse. Ces voyageurs prennent d’assaut les TER, pour un tarif qui défie toute concurrence : « Je vais à Albi pour un euro », nous confie ce touriste. « C’est bien parce que ça me permet de voyager », renchérit un autre voyageur. « Sinon je pense que je n’aurais pas pris le train ».

Ce train pour Albi est complet. Les 3/4 des passagers bénéficient de ce tarif à 1 euro, valable seulement chaque premier week-end du mois : « Le tarif normal c’est 15 euros, donc aller-retour 30 euros », témoigne cette passagère. « Donc, ça se prévoit un peu plus ».

Cette jeune Toulousaine et son compagnon ont sillonné l’Occitanie depuis le lancement de l’opération il y a 3 ans : « Carcassonne, Castres, Albi, Foix, Narbonne », elle égraine toutes les villes découvertes. De quoi avoir le sourire.

Juste en face d’eux, ces deux amies retraitées accordent désormais leur calendrier pour bénéficier du train à 1 euro : « On essaye de le faire tous les mois », nous explique l’une d’elles. « On n’a pas de voiture », rajoute son amie. « Alors c’est très pratique. Ça nous permet de nous promener ».

Après une heure de trajet et moyennant quelques minutes de marche, nous retrouvons au pied de la cathédrale d’Albi nos deux retraitées, prêtes pour la visite : « Oh, on a une grande journée devant nous car on a le train à 20h15″, témoigne l’une d’entre elles.

Un horaire qu’elles devront respecter à la lettre au moment de repartir. Car contrairement à un billet TER classique, celui à 1 euro est sur réservation pour éviter la surcharge, même si les retours sont parfois compliqués : « Le dimanche soir, il peut y avoir pas mal de monde », raconte une jeune femme. « Et il nous arrive souvent de voyager debout. C’est assez rare que l’on soit assis ».

Avec parfois 100 000 billets vendus à 1 euro au cours de ces week-ends, l’opération s’avère rentable pour la SNCF : « l’augmentation des recettes nous permet d’investir justement dans l’achat de nouveaux matériels », reconnaît Vincent Garrel, vice-président de la commission transports à la région Occitanie.

« Ce sont des matériels de grande capacité, qui doublent la capacité des trains actuels et qui seront mis en service sur les lignes, qui rencontrent le plus grand succès », rajoute-t-il. Le retour à Toulouse s’est justement effectué ce jour-là dans une double rame.

Ce succès des billets à 1 euro à un autre avantage pour la SNCF. Il lui permettra cette année d’embaucher 120 agents supplémentaires en Occitanie.

Article écrit en collaboration avec Marie-Candice Delouvrié