Il y a 30 ans, le Stade Toulousain remportait la première édition de la Coupe d’Europe face à Cardiff (21-18 ap). L’occasion pour René Bouscatel, président d’alors, de se remémorer quelques anecdotes de cette soirée inoubliable.
Pour la grande première, la cérémonie protocolaire d’avant-match prévoyait une chanson. Alors que les Gallois avaient opté pour le traditionnel « Land of my fathers », les Toulousains avaient choisi « La Tolosenca ».
Ce qui fait sourire René Bouscatel : « Nous avions donné les paroles sur papier aux supporters qui nous avaient suivis pour qu’ils puissent la chanter. Et avant le match, Pierre Salviac avait indiqué, en direct à la télé : « Et maintenant un vieux chant traditionnel gallois. »
Et l’ancien président « rouge et noir » de raconter une autre anecdote, sur le premier trophée : « C’était une œuvre d’art en argent, magnifique. Chaque élément était tenu par des vis d’horloger. Et lorsqu’on nous l’a remis à Cardiff, dans les vestiaires, j’ai pris des photos avec Dominique Baudis, le maire de Toulouse. Et je pensais repartir avec. Là, on m’a dit : « Ah mais non, ce n’est pas possible parce qu’on ne l’a pas assuré. » J’ai parlementé et on m’a dit : « D’accord, mais faites attention. »
Lorsqu’on est descendus du bus à Ernest-Wallon, Christophe Deylaud a été porté en triomphe par la foule, en brandissant le trophée. Il est tombé et comme il était fragile, il s’est disloqué. Et peut-être qu’une ou deux pièces ont disparu… » De quoi créer des soucis aux Stadistes ? « Aucun, se marre Bouscatel. On était tellement heureux qu’on était prêts à tout assumer. »