« Avant les rats, maintenant la puanteur » : les odeurs pestilentielles contraignent les commerçants à fermer leur boutique

 

Face au caractère  » insoutenable » de cette odeur, la tenante d’une boutique d’habillement et de coiffure explique être obligée de laisser sa fenêtre de toit ouverte en permanence pour aérer, peu importe la météo. Si elle souffre personnellement de cette nuisance, c’est surtout son impact sur l’activité commerciale qui la préoccupe. Les clients ne manquent pas de relever cette puanteur dès qu’ils franchissent la porte, et la commerçante est contrainte de ranger ses vêtements dans des sacs plastiques pour éviter que les tissus n’en absorbent l’odeur. La semaine dernière, elle a même dû fermer boutique une journée entière à cause de cette nuisance nauséabonde.

Un problème qui dure

« Avant on était envahis par des rats, maintenant par des odeurs », soupire la tenante d’une épicerie voisine. Elle affirme que cette nuisance olfactive persiste depuis plusieurs années. Un propos confirmé par la première commerçante, qui explique ne plus pouvoir louer le salon de coiffure situé au sous-sol de sa boutique – l’endroit où les relents sont les plus marqués. Depuis un an, les coiffeurs quittent systématiquement les lieux. L’ancien coiffeur, désormais installé dans la rue d’en face, affirme avoir abandonné le local au bout d’un mois tant l’odeur rendait son activité « insupportable ».

Des lingettes à l’origine de l’odeur ?

La mairie de Toulouse confirme qu’une intervention du service Eau de Toulouse Métropole a bien eu lieu le lundi 13 mai, à la demande d’un syndic d’une copropriété située rue de la République. Cette inspection du réseau d’eaux usées a permis d’identifier la cause du problème : des lingettes jetées dans les canalisations, alors que ce geste est connu pour endommager le système d’assainissement. Suite au signalement récent des mauvaises odeurs, une nouvelle intervention est programmée ce vendredi 6 juin afin d’en identifier la cause et d’y remédier au plus vite.