Surpris par la police sur un petit deal de stupéfiants, un Toulousain ne s’est pas montré très bavard. En perquisition, chez ses parents, les enquêteurs ont découvert 23 000 euros. Le parquet a ouvert une information judiciaire, pour comprendre.
Une rue tranquille du quartier Saint-Simon, ce vendredi 6 juin à Toulouse. En patrouille, les policiers aperçoivent ce qui ressemble à une transaction, pas assez discrète. Contrôle immédiat. L’acheteur de drogue s’en sort avec une amende, le vendeur se retrouve en garde à vue. Dans ses poches, les policiers ont découvert un peu de cocaïne et, aussi, 810 euros. Des économies qui soulèvent des questions.
En garde à vue, ce garçon âgé de 22 ans, sans aucun antécédent judiciaire, ne parle pas. Juste son identité. Il refuse que les enquêteurs puissent accéder aux deux téléphones qu’il transportait avec lui. Le parquet s’inquiète et requiert une perquisition.
Accompagnés d’un chien spécialisé dans la recherche des stupéfiants et de l’argent liquide, les policiers débarquent samedi dans la maison des parents. Mauvaise surprise pour les propriétaires de cette maison confortable : leur fils, menotté, arrive encadré de policiers.
Le flair infaillible d’un chien policier
La suite ne va pas les rassurer. Parce que très vite, le flair infaillible du chien policier va confirmer les soupçons ? Plus de 30 g de cocaïne et presque 200 g de cannabis sont découverts. Difficile d’imaginer une simple consommation personnelle. D’autant plus que le chien n’a pas terminé sa visite domiciliaire. Il découvre 5 685 euros cachés dans un coin, et 17 500 euros dans un autre. Plus les 810 euros du départ, un total de 23 995 euros. Beaucoup d’argent liquide pour un garçon en arrêt maladie, salarié d’une collectivité comme simple ouvrier.
Les parents sont atterrés. Leur fils reste muet face aux questions des enquêteurs. Faute de pouvoir vérifier les contenus de ses téléphones, et détailler ses probables activités illicites, le parquet a ouvert une information judiciaire pour infractions liées aux produits stupéfiants et des soupçons de blanchiment.
Mis en examen dimanche au palais de justice de Toulouse, le suspect par rendu plus bavard par la présence de son avocate Me Axelle Chorier a été mis en examen. Il a aussi été placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention. Un choc brutal avec la réalité.