Une Toulousaine a été arrêtée après avoir tagué la façade du Capitole à Toulouse et menacer de mort le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc. Son procès a été renvoyé.
Debout à la barre du tribunal correctionnel, la jeune femme affiche un calme et une posture posée, contrastant fortement avec la description livrée par les policiers ce lundi soir. À 25 ans, cette Toulousaine sans antécédent judiciaire n’a pas hésité à taguer la façade du Capitole pour menacer de mort le maire, Jean-Luc Moudenc, et attiser la haine.
« Moudenc T mort », « Moudenc assassin complice de génocide », « Free Palestine » ou encore « Un flic une balle ». Des mots tracés à la peinture rouge sur la porte du bâtiment principal de la mairie de Toulouse. Des slogans choquants, inscrits en marge de la manifestation de soutien à Gaza et au peuple palestinien.
Après avoir validé un master 2, l’étudiante s’est engagée dans un service civique au sein d’une association de Haute-Garonne. Son mode de vie et son style vestimentaire ne correspondent pas au profil d’une antisystème. Sujette à un stress chronique, elle suit un traitement médicamenteux régulier.
Une enquête toujours en cours
Était-elle en pleine conscience de ses actes ce lundi 9 juin, lorsqu’elle a dégradé les façades emblématiques de la Ville rose pour exprimer sa haine ? La question restera en suspens jusqu’au 31 juillet, date à laquelle le procès a été renvoyé par le tribunal correctionnel ce jeudi 12 juin. « Vous êtes placée sous contrôle judiciaire strict, avec l’obligation de ne pas circuler à proximité du Capitole », a annoncé la présidente de l’audience.
L’interpellation de la manifestante n’a pas mis fin aux tensions sur la plus emblématique place toulousaine.
Mercredi matin, au surlendemain des dégradations, une vingtaine de militants se sont installés devant le Capitole, sur la place, avec la volonté affichée « d’occuper » les lieux pour défendre la cause palestinienne.
Quatre militants, dont un homme de 23 ans et trois femmes âgées de 29 et 37 ans, ont finalement été arrêtés et placés en garde à vue. Les auditions étaient toujours en cours ce jeudi soir.