Capitaine d’une formation qui a la culture de la gagne dans la peau, Julien Marchand a apprécié la force de caractère de ses coéquipiers, vendredi soir face à Bayonne (32-25) pour aller chercher une nouvelle finale en Top 14
Il n’y a rien de plus redoutable qu’une formation du Stade Toulousain qui passe en mode « phases finales ». L’équipe aux 23 boucliers de Brennus sait mieux que n’importe qui aborder ces matchs à fort enjeu, s’adapter à l’adversaire, à la situation, à l’environnement. Vendredi soir, dans l’étouffante chaleur du Groupama Stadium face à Bayonne, les Toulousains ont encore fait l’éclatante démonstration de leur savoir-faire en toutes circonstances.
Auteurs d’un match au cours duquel leur indiscipline leur a coûté cher en première période (15 points offerts aux Bayonnais), conscients que la machine ne tournait pas non plus à plein régime après des dernières semaines où la formation toulousaine n’évoluait pas à son meilleur niveau, c’est dans leur défense, leur engament, leur solidarité que les coéquipiers de Julien Marchand sont parvenus à étouffer les Bayonnais et s’assurer une troisième qualification consécutive en finale du Top 14.
« Oui, c’est un match où on n’a rien lâché. L’équipe a fait preuve d’une belle solidarité. C’est ce qui compte, c’est qu’on joue les uns pour les autres. Il peut y avoir des couacs, des choses qui ne se passent pas comme on voudrait. Mais en tout cas, c’est la base du rugby, il est fondamental de ne rien lâcher, de rester ensemble », acquiesce le capitaine des « rouge et noir ».
« On a eu des réponses »
C’est grâce à cet état d’esprit retrouvé dans l’engagement que les Toulousains ont fini par se reprendre et se rassurer avec cette défense pressante, usante, imperméable au plus fort de la domination bayonnaise à l’heure de jeu. La défense, l’une des armes favorites des Toulousains depuis des décennies, atout indispensable pour espérer conquérir les plus beaux titres. Julien Marchand confirme : « À partir du moment où on a envie de jouer les uns pour les autres et de s’y filer. Même s’il y a, encore une fois, plein de conneries, de détails et de bêtises de notre part. Mais on s’est resserré sur des choses simples. Et ça a payé à la fin du match. »
Un comportement que le staff savourait à sa juste valeur à entendre Ugo Mola après une demie où tout le monde reconnaissait que ça avait gagné cogné dur : « Autant sur l’engagement et en tout cas ce sur quoi j’avais besoin d’avoir des réponses, on a eu des réponses. On a été présent et je ne cache pas que ça faisait quand même deux mois qu’on ne cognait pas trop. Donc ça, c’est plutôt bien. » Et ce n’est sans doute pas fini…