Après avoir travaillé durant un an pour mettre ses 25 nanosatellites en orbite, l’entreprise Kinéis, basée à Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), lance son service dédié à l’internet des objets. Fondée en 2018 par le Cnes et la société toulousaine CLS, Kinéis permet de s’affranchir des zones blanches et de localiser les objets connectés partout dans le monde, grâce à sa constellation.
Une révolution pour les entreprises et les institutionnels puisque près de 85 % de la surface de la planète n’est pas couvert par des réseaux terrestres de télécommunications. Pour transmettre les données, Kinéis s’appuie sur vingt stations-sol réparties aux quatre coins du globe.
« Aujourd’hui, notre ambition prend forme, s’enthousiasme Laurence Delpy, président-directeur général de Kinéis. Notre objectif est dorénavant de répondre aux enjeux concrets. Nous sommes convaincus que notre solution apportera une réelle valeur ajoutée à de nombreux secteurs ».
Grâce à ses nanosatellites déployés en orbite basse, à 650 km d’altitude, il est désormais possible pour les clients de Kinéis de localiser, surveiller, optimiser la gestion des ressources, réduire les coûts de maintenance, gagner en productivité et anticiper les risques.
De nombreuses applications
Les applications de la solution de connectivité satellitaire de la société toulousaine sont nombreuses : prévention des catastrophes naturelles (feux, inondations, sécheresses, pollutions), suivi des infrastructures et des réseaux énergétiques, surveillance du transport et logistique ou encore suivi des activités maritimes.
Le premier endroit du globe où Kinéis va permettre d’accéder à des informations fiables et sécurisées est l’Asie du Sud-Est avec qui elle a signé un contrat d’exclusivité avec la société WMG Limited. Cette dernière facilite les transactions entre entreprises asiatiques et investisseurs internationaux.
« En Asie du Sud-Est, nous voyons de grandes possibilités de mettre en œuvre des cas d’utilisation grâce à l’IoT satellitaire en orbite basse, parfois en combinaison avec la couverture mobile existante, précise Sébastien Laurent, président-directeur général de WMG Limited. Par exemple, la logistique transfrontalière, la surveillance des ressources naturelles ou le suivi des actifs du secteur maritime ont besoin d’accélérer leur digitalisation. Ce partenariat leur fournira une connectivité fiable et rentable ».
Après avoir déployé sa solution durant sept ans, Kinéis vise le seuil de rentabilité d’ici la fin de l’année et envisage de dépasser les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires dès 2026.