Marché immobilier à Toulouse : les prix de la ville rose ne faiblissent pas

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Toulouse, 4e ville la plus peuplée de France après Paris, Marseille et Lyon, assiste impuissante depuis plusieurs mois au mécontentement de ses propriétaires. En effet, le prix de la pierre a augmenté de 2 % pour les appartements et de 2,7 % pour les maisons entre le 1er août 2022 et le 31 juillet 2023, selon les données des Notaires de France. Alors que le marché n’attend que de reprendre son souffle, Toulouse ne semble pas vouloir négocier le tarif de ses briques roses.

Des futurs acquéreurs qui ne voient plus la vie en rose

En quelques mois seulement, le marché immobilier a connu un profond bouleversement. L’envolée spectaculaire des taux de crédit, passés de 1 à 4 % sur une durée de 25 ans en l’espace d’un an, conjuguée à une inflation rapide de 15 % sur la même période. Ce contexte a entraîné une diminution de près de 25 % du pouvoir d’achat immobilier des futurs acquéreurs.

Face à cette situation, les critères des acheteurs évoluent. Certains se tournent vers de plus petites surfaces ou s’éloignent de la métropole toulousaine, tandis que d’autres prennent la décision de repousser leurs projets immobiliers.

D’ailleurs, le marché de la location n’est pas en reste. Selon cette agence à Toulouse, trois facteurs expliquent cette crise du logement : l’explosion des Airbnb, la hausse des loyers et des taux de crédit. Trouver un appartement dans la ville rose est donc une tâche de plus en plus complexe.

Dans le neuf ou l’ancien, les prix sont toujours en tension

Aucune baisse notable de prix n’est enregistrée à Toulouse. On note également que les acheteurs se font moins pressants. En Haute-Garonne, le prix des appartements anciens augmente de 3,1 %, mais à un rythme moins rapide qu’auparavant (+4,7 % précédemment).

La tendance est similaire à Toulouse, où les prix progressent de 2,1 % pour ce segment, comparé à une hausse de 2,2 % l’année précédente. Dans la Ville rose, six quartiers affichent désormais des prix dépassant les 5 000 € au mètre carré :

• Saint-Etienne à 5 630 €/m², soit +3,7 % sur 1 an,
• Capitole à 5 530 €/m², soit +5,3 %
• Saint-Georges à 5 220 €/m², soit -0,2 %,
• Saint-Cyprien à 5 140 €/m², soit +8,2 %,
• Carmes à 5 080 €/m², soit -1,7 %,
• Saint-Aubin/Dupuy à 5 000 €/m².

Quant au marché du neuf, les prix continuent leur envolée, avec une augmentation de 9,3 % sur la période. Même le marché des maisons anciennes connaît une hausse des prix, bien que moins rapide : +3,5 % en un an, contre une augmentation de 5,9 % l’année précédente.

Les propriétaires ne semblent pas encore être prêts à baisser leur prix, mais cela devrait être le cas dans quelques mois, Me Henri Chesnelong, en charge des chiffres de l’immobilier à la Chambre des Notaires interdépartementale

Des volumes de vente en chute libre

Le volume des ventes, en revanche, décoche de manière significative. Il enregistre une baisse de 17 % en un an en Haute-Garonne, tant dans l’ancien que dans le neuf. Le maintien de la hausse des prix est la principale cause de ce constat. Pour le reste, il est clair que la frilosité des banques à octroyer des crédits immobiliers complexifie encore plus la tâche des acquéreurs. Pour autant, la récente décision de la BCE de maintenir ses taux inchangés pour la première fois depuis plusieurs mois laisse présager une reprise prochaine du marché. Cette décision a d’ailleurs incité certaines banques à relancer leur production de crédits immobiliers.

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