Lundi 14 avril 2025 à 13h40, sept femmes et un homme au visage masqué ont été interpellés par la police alors qu’ils venaient de pénétrer par effraction dans un pavillon en cours de rénovation de la rue Guynemer, quartier Negreneys, à Toulouse. Et ce n’était visiblement pas pour un bal masqué, ni en prévision du carnaval qui se tenait ce samedi dans la Ville rose.
Très outillés, ils entrent par effraction dans la maison en travaux
En entrant par effraction, rapporte le parquet de Toulouse, les huit individus ont « notamment dégradé deux volets roulants, deux portes et du parquet ». Et « ils étaient porteurs de différents outils ».
Pour quoi faire ? C’est toute la question. D’après nos informations, la fine équipe serait proche du milieu des black-blocs de la Ville rose et comprenait, dans ses rangs d’ultra-gauche, une avocate inscrite au barreau de Toulouse. La bande s’apprêtait-elle à squatter les lieux ? À les piller ?
(Presque) tous mutiques en garde à vue
Lors de son séjour en garde à vue, la bande s’est montrée particulièrement mutique, (presque) à l’unisson.
Placés en garde à vue pour violation de domicile et dégradations en réunion, ils refusaient de décliner leurs identités et de se soumettre aux prises d’empreintes et de photographies et gardaient le silence.
L’une des mises en causes a toutefois craqué et « finalement divulgué son identité » mardi, pendant la garde à vue.
Sept sur huit en détention provisoire
Mais pas de quoi inciter les autres à suivre la démarche. Le lendemain, mercredi, à l’issue de leurs gardes à vue, les huit mis en cause ont été présentés au parquet de Toulouse. Et face au magistrat, ils déclinaient leurs identités.
Suivant les réquisitions du parquet, le juge des libertés et de la détention a placé sous contrôle judiciaire la mise en cause qui avait justifié de son identité pendant la garde à vue, et envoyé les sept autres prévenus en détention provisoire, jusqu’à leur comparution devant le tribunal correctionnel, ce vendredi 18 avril, où ils ont été poursuivis pour violation de domicile, dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion, mais aussi pour « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques intégrés dans un fichier de police par personne soupçonnée de délit ».
Ils encouraient un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Les prévenus condamnés à du sursis
En comparution immédiate vendredi après-midi, ils ont finalement été condamnés à payer une amende de 1 000 euros avec sursis pour violation de domicile et refus de se soumettre aux prélèvements durant la garde à vue, nous a indiqué le parquet de Toulouse.
Aucune preuve n’a, par ailleurs, permis de les impliquer dans les faits de dégradations.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.