Sur la longue avenue de Grande-Bretagne, qui relie le quartier Patte d’Oie à celui de la Cartoucherie à Toulouse, la circulation est perturbée par des travaux lancés fin 2024.
Une portion du Réseau Vélo Express (REV) n°11 (anciennement numéroté 10) est en cours d’aménagement sur cette grande artère de la rive gauche. À plus grande échelle, le REV 11 reliera Quint-Fonsegrives (à l’est) à Brax-Léguevin (à l’ouest), notamment en passant par Colomiers. « Ici, nous sommes sur le tronçon qui file vers Saint-Martin-du-Touch », détaille Toulouse Métropole.

Nouvelle piste cyclable sur 2,1 km
Une portion de 2,1 km prend forme depuis le croisement avec le boulevard Jean-Brunhes, jusqu’à la place Baylac. Dans chaque sens de circulation, les deux-roues y trouveront une piste cyclable « en monodirectionnel » matérialisée en rouge.
Celle qui permet de relier Patte d’Oie à La Cartoucherie est déjà opérationnelle « et elle est très empruntée », note Toulouse Métropole.

Les cyclistes trouveront sa jumelle, ou presque, de l’autre côté de la route, en venant de l’avenue Raymond-Badiou, pour rejoindre Patte d’Oie. Chacune des pistes cyclables fait deux mètres de large, mais celle qui mène vers Patte d’Oie sera partagée avec la voie de bus.

C’est ici que se concentre actuellement l’essentiel du chantier. La piste devrait être livrée « courant juin ». Et plus globalement, la section boulevard Brunhes à Baylac, pour décembre.
Les trottoirs mis aux normes…
En plus de l’aménagement de ces nouvelles pistes rouges, les travaux du REV ont permis de refaire les trottoirs qui, eux aussi, font deux mètres de large. « Ils sont mis aux normes, notamment pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Les éclairages ont été revus. »
…et une nouvelle voie pour automobilistes
D’ici la fin de l’année, de nouveaux feux vont être installés au niveau de l’intersection avec la rue du professeur Jacques-Arlet. « Une voie pour permettre aux véhicules de tourner à gauche est prévue. »
De quoi faciliter la circulation dans cette zone connue pour être « très accidentogène », fait remarquer Nadia Soussi, maire de quartier.
Des petits espaces verts
De petits espaces verts sont prévus pour habiller, çà et là, l’avenue avec des végétaux. Des plantations de plus grande envergure arriveront, notamment devant les locaux de l’École Supérieure de Publicité (ESP).

Un peu plus loin sur l’avenue, en direction de Patte d’Oie, Jean-Luc Moudenc souhaite aménager d’autres abords en espaces verts, plus précisément devant l’immeuble actuellement habillé par des grilles. « Ce serait un peu plus joli. Il ne faut pas qu’après les travaux, cela devienne une verrue », lance le maire de Toulouse.

« Ça faisait des années qu’on attendait »
Aux premières loges pour observer l’avancée des travaux, ce sont les commerçants. Nicole Dupont travaille depuis 39 ans dans la boutique de plomberie et d’électroménager du même nom. Selon elle, il était temps que l’avenue subisse quelques travaux, notamment pour ses trottoirs.
« Cela faisait des années que l’on attendait. Je me souviens de Jean Diebold qui projetait des changements pour cette avenue. Il n’aura pas eu la chance de la voir évoluer [l’ancien maire du quartier Saint-Cyprien et député UMP de la Haute-Garonne est décédé en 2007, NDLR] », souligne-t-elle.

« J’ai failli me faire percuter », dit ce commerçant
Si le stationnement « a été maintenu », a précisé Toulouse Métropole, la commerçante explique avoir rencontré d’importantes difficultés pour réceptionner ses colis. « Les livreurs ne trouvaient pas de place pour se garer. Ça a été très compliqué. »
Cet autre commerçant de l’avenue fait face à la même problématique. Mais plus grave encore, il explique assister régulièrement à « des incidents » entre piétons et conducteurs de deux-roues. « Les vélos, les trottinettes arrivent vite parfois. Même moi, j’ai failli me faire percuter plusieurs fois », dénonce-t-il.
Pour lui, la différence de couleur entre les deux voies ne suffit pas. « Il faudrait peut-être des poteaux pour bien séparer le trottoir de la piste cyclable, ou différencier le niveau », suggère-t-il.