Avec ce champ transparent, le CHU de Toulouse veut impliquer les parents lors de naissance par césarienne

Avec cette innovation, la maternité du CHU de Toulouse permet aux parents d’enfants nés par césarienne de participer activement à la naissance de leur bébé. Depuis peu, un champ transparent est en effet utilisé en salle de naissance pour les césariennes programmées.

300 césariennes programmées chaque année 

5000 bébés naissent chaque année à la maternité Paule-de-Viguier, à Purpan. Si la plupart des accouchements se font par voie basse, certaines naissances se font par césarienne. 300 d’entre elles sont dites « programmées » chaque année. Et c’est pour ces naissances en particulier que le champ transparent peut être déployé.

Concrètement, en début d’opération, c’est un champ classique -opaque- qui est installé sur la parturiente, pour la séparer des obstétriciens et infirmières. Au moment de la naissance du bébé, il peut être baissé.

On peut y passer les bras 

« Il y a derrière un champ stérile transparent qui permet de voir l’accouchement, détaille le Pr Paul Guerby, chef du service obstétrique de Paule-de-Viguier. Il est équipé de protège-bras stérile dans laquelle la patiente peut insérer ses bras et contribuer à la naissance de son bébé. Et c’est aussi un bénéfice pour les équipes, qui vivent un moment plus humain. »

Accompagnement bienveillant 

Un dispositif qui s’inscrit dans la volonté de la maternité du CHU de Toulouse de développer des pratiques centrées sur le bien-être de la famille, pour faire tomber l’image d’ »usine à bébés » qui a longtemps collé à la peau de Paule-de-Viguier.

Dans ce cadre, la maternité a ainsi été labellisée « Initiative hôpital ami des bébés », une démarche qui promeut l’accompagnement bienveillant et individualisé de la naissance, en plaçant le lien précoce entre la mère et son enfant au cœur du parcours de soins.

Si aujourd’hui ce champ transparent est uniquement proposé aux familles qui vivent une césarienne programmée, il a vocation être aussi utilisé lors des césariennes en urgence « code vert ». 750 naissances pourraient alors chaque année en bénéficier.