C’est l’heure des aubaines pour les uns, et de se ronger les ongles pour les autres… Fin mars 2025, l’enseigne Casa France avait demandé son placement en redressement judiciaire suite à la liquidation de Casa Belgique, pays de naissance de la chaîne d’ameublement et de décoration. Deux mois plus tard, quasiment l’intégralité des 143 points de vente français – 10 magasins pourraient être sauvés suite à l’audience au tribunal le 11 juin – liquident leurs stocks.
Quatre magasins ferment à Toulouse et ses alentours
Dans la région de Toulouse, aucun n’échappe à la dure règle. «-50 % » s’affichent dans toutes les vitrines des Casa. Qu’ils soient dans le centre-ville comme en périphérie de la Ville rose.
Quatre magasins au total sont concernés : dans la rue des Puits Clos à Toulouse et dans les zones commerciales de Balma-Gramont, de Labège et de Portet-sur-Garonne.
La liquidation des stocks jusqu’à la fin du mois de juin
« Toutes les boutiques fermeront à la fin du mois de juin. Ça concerne tous les magasins de Casa », nous ont tous confirmé les salariés de chaque boutique, au téléphone.
Lorsqu’il s’agit de préciser la date, en revanche, le personnel botte en touche. « Jusqu’à la fin des stocks », dit-on depuis le magasin du centre commercial de Balma-Gramont. « On n’a pas de date exacte », glisse une employée du Casa de Toulouse centre. Selon une information du journal L’Indépendant, la date officielle de la fermeture serait le 20 juin 2025.
Deux éventuels repreneurs et des salariés sur le carreau
Quant à l’avenir des 644 salariés français ? Le flou est bien plus franc. « Les négociations sont en cours », confie l’un d’eux à Actu Toulouse. « Pendant des années, les élus du CSE et les syndicats ont dénoncé les choix de la direction méprisant les salariés. Voilà maintenant où nous en sommes », déplore Jean-Philippe Cheneble, délégué syndical central CGT de Casa France, auprès d’Actu Toulouse.
Des repreneurs seraient recherchés. Deux auraient été sélectionnés par les administrateurs judiciaires, selon les informations du syndicaliste. Il s’agit de Casa Ideas et Kraft, eux aussi spécialisés dans la décoration. « Si cela vient à se faire, 10 magasins seraient sauvés et environ 40 salariés », affirme-t-il. Le rendez-vous est donné au tribunal de commerce de Bobigny mercredi 11 juin.
Contactée, la filiale française n’a, pour l’instant, pas répondu à nos sollicitations.