C’est un gros changement pour les huit communes du Grand Ouest Toulousain, cette intercommunalité qui s’appelait jadis « De la Save au Touch » : dès ce dimanche 1er juin 2025, la communauté de communes de l’ouest de Toulouse devient en effet… une communauté d’agglomération. La troisième du département. Mais qu’est-ce que ça va changer ? Éléments de réponse.
Adieu la comcom, bonjour l’agglo !
Après le Muretain au sud, le Sicoval au sud-ouest, Toulouse Métropole sera bientôt bordée par une troisième communauté d’agglomération : celle du Grand Ouest Toulousain. Cette intercommunalité qui regroupe les communes de Plaisance-du-Touch, Léguevin, La Salvetat-Saint-Gilles, Fontenilles, Lévignac, Lasserre-Pradère, Mérenvielle et Sainte-Livrade change en effet de statut dans quelques jours. Ce dimanche 1er juin 2025, la communauté de communes se transforme en communauté d’agglomération, selon un arrêté préfectoral daté du 14 mai 2025 qu’Actu Toulouse a pu consulter.
13 000 habitants de plus en 10 ans !
Ce changement est dû à l’essor démographique conséquent de ce territoire de l’ouest de Toulouse, qui s’articule autour de Plaisance-du-Touch (désormais 20 471 âmes), et qui est passé de 37 000 habitants voici dix ans, à plus de 50 000 depuis le 1er janvier (un bond bien aidé, cela dit, par l’arrivée dans l’intercommunalité de Fontenilles et ses 5 000 habitants en 2023, NDLR).
Constituant « un ensemble de plus de 50 000 habitants d’un seul tenant et sans enclave, autour d’une commune centre de plus de 15 000 habitants », le Grand Ouest Toulousain réunissait depuis quelques mois toutes les conditions pour devenir une véritable communauté d’agglomération. Et en avait donc formulé la requête.
Qu’est-ce que ça change ?
Sur la forme, rien ne change vraiment pour l’intercommunalité et ses agents, dont le siège reste fixé à Plaisance-du-Touch. Rien ne change non plus pour ses élus, qui restent en place et au même nombre que précédemment. Ce qui change, c’est sur le fond et les compétences que cette nouvelle agglo peut s’octroyer.

L’agglo peut désormais gérer la politique de la ville
Le Grand Ouest Toulousain est « autorisé à exercer la compétence ‘politique de la ville’ à compter du 31 mai 2025″, annonce ainsi Pierre-André Durand, le préfet de la Haute-Garonne, ce qui devrait singulièrement renforcer les actions de la collectivité en matière d’habitat et d’urbanisme. Les huit communes avaient préalablement approuvé à l’unanimité le transfert de cette compétence à leur intercommunalité.
Une « étape historique » pour son président
Saluant une « nouvelle étape historique » pour son territoire, Philippe Guyot, président du Grand Ouest Toulousain, avance que c’est « l’aboutissement d’un travail de fond mené depuis cinq ans ».
Notre ambition est claire : accélérer les transitions écologique, énergétique, sociale et économique, en poursuivant nos partenariats et nos projets autour des mobilités, de la santé, de la cohésion sociale, de l’environnement, du développement économique et de l’aménagement.
Toujours selon le président, « cette évolution nous permet de renforcer notre capacité d’agir face aux grands défis actuels et futurs ».
Quelles sont les compétences de l’intercommunalité ?
Avant ce changement, la communauté de communes avait déjà des missions assez larges (mais moins qu’une agglomération, et moins encore qu’une métropole…).
Jusqu’ici, le Grand Ouest Toulousain exerçait des compétences obligatoires dans les domaines du développement économique, de l’aménagement du territoire, de la gestion des aires d’accueil des gens du voyage, des milieux aquatiques et de la prévention des inondations, de la collecte des déchets, et plus récemment de l’eau et de l’assainissement.
La communauté de communes avait aussi d’autres compétences facultatives, comme la création de voiries, la protection de l’environnement, ou encore la construction et la gestion d’équipements sportifs. Ce passage en (vraie) agglomération lui ouvre donc de nouveaux horizons.