Après plusieurs années passées à conseiller les clients dans l’univers de la fripe, Sophie a décidé d’ouvrir sa propre boutique, « Chez Tatta », ce jeudi 29 mai 2025. Une boutique à son image : chaleureuse, soignée, et profondément humaine. Direction le quartier des Carmes à Toulouse. Rencontre avec la jeune femme.
De la rue Saint-Ursule à sa propre boutique

« Ça fait 4-5 ans que je suis dans la fripe », raconte Sophie. Ancienne responsable d’une boutique rue Saint-Ursule, elle a appris à gérer les stocks, comprendre les besoins des clients, affiner son œil. « Ça m’a donné les armes pour, pourquoi pas, ouvrir ma propre boutique ». Forte de cette expérience, elle a mûri son projet avec une idée claire en tête : créer un lieu à son image, entre partage et esthétisme.
Une friperie humaine et pensée pour tou·te·s
« Chez Tatta », ce n’est pas une fripe comme les autres. « Je veux que ce soit une vraie expérience client, comme dans une vraie boutique et pas dans une fripe de gros. Les gens sont habitués à mon conseil. C’est aussi mon expérience qu’ils viennent chercher ».

Ici, chaque pièce est chinée avec soin dans le sud de la France. Pas question de travailler avec des ballots ou de passer par les grosses ressourceries. « Je chine uniquement dans le sud et me déplace moi-même pour connaître l’âme de chacune de mes pièces. Adresses, vides maisons, brocantes… Je prends du temps, je sais d’où ça vient, je répare ce qui a besoin et je lave tout avant de le mettre en boutique ».
Son approche est aussi artisanale qu’artistique : la jeune femme transforme parfois les vêtements pour leur donner une nouvelle vie. « J’utilise de vieux tissus pour recréer des trucs par-dessus… Tu vois l’émotion dans les pièces ».
Un espace chaleureux
Le local ? Un coup de hasard ! « Avant que ça ne se concrétise, je regardais les lieux qui me plaisaient, j’ai beaucoup utilisé mon réseau… Mais pourquoi celui-là ? J’aime la rue et le quartier ».
Et ici, tout est pensé pour être cohérent : comme dans les vêtements, pas de polyester, ni de pétrole pour les meubles, tout est de seconde main et à acheter. « J’adore aussi chiner des babioles, des vases, des tasses, alors j’ai voulu que tous les objets de la boutique puissent être achetés comme dans une brocante », complète-t-elle. Cela va de la table au centre de la pièce à la véritable porcelaine posée sur un meuble !

Sophie a vraiment voulu faire de « Chez Tatta » un lieu accueillant : « je veux que les gens passent un bon moment, que ce soit une safe place et surtout convaincre les plus citadins à un nouveau mode de consommation ».
Une boutique… et une histoire personnelle
Mais alors pourquoi ce nom, « Chez Tatta » ? « On m’appelle Tata Soso depuis que je suis toute petite. C’est resté. C’est mon histoire ». Tout dans cette boutique est à l’image de cette jeune femme. « L’idée ici, c’est de pérenniser la boutique. Après, si je n’en vis pas, j’arrêterai, c’est que du challenge », termine Sophie.
Infos pratiques :Chez Tatta, 13 rue BouquièresDu mardi au samedi de 11h au 19h