La pratique de la marche et du vélo est en hausse, mais un tiers des déplacements de moins de trois kilomètres réalisés dans l’aire urbaine de Toulouse est toujours fait en voiture, et cela représente plus d’un million de kilomètres parcourus chaque jour. C’est l’un des enseignements tirés par l’Agence d’urbanisme et d’aménagement Toulouse aire métropolitaine (AUAT) qui s’est penchée sur les mobilités de courtes distances à Toulouse et aux alentours. Voici ce qu’elle dit, dans le détail.
Davantage de déplacements de courtes distances
En se basant sur l’enquête mobilité réalisée en 2023 sur 453 communes de l’aire urbaine de Toulouse, l’AUAT vient ainsi d’analyser les déplacements de moins de trois kilomètres effectués chaque jour par les habitants du territoire.
Des courtes distances qui représentent la moitié des trajets réalisés quotidiennement (hors week-end) et dont la part a augmenté par rapport à celle observée dans l’étude similaire menée dix ans plus tôt (+36% ).
Le recours à la voiture baisse
Depuis l’enquête mobilité réalisée en 2013, le nombre de déplacements en voiture pour les trajets de moins de trois kilomètres a également baissé, de 20 %.
« Malgré cette dynamique à la baisse, l’automobile reste encore très utilisée pour certains déplacements de courtes distances et représente encore un tiers de ce type de déplacements, engendrant 1,3 million de kilomètres parcourus par jour », nuance cependant l’AUAT qui souligne « une dépendance encore importante à l’automobile avec ce qu’elle engendre en termes de coût social et environnemental. »
On marche et on fait davantage de vélo
La pratique de la marche dans les déplacements de moins de trois kilomètres augmente cependant en dix ans (+30%) et les trajets réalisés à pied sont aussi plus longs (+66% de déplacements de 2 à 3 kilomètres par exemple).
La pratique du vélo est elle en hausse de 70 % sur les trajets de moins de 3 kilomètres, par rapport à 2013, aidée notamment par le développement d’infrastructures cyclables, ou le développement de l’offre de vélos en libre-service par exemple.
L’AUAT souligne cependant que « le développement de services et d’aménagements cyclables sont, pour beaucoup, réalisés en contexte urbain. La diffusion de ces initiatives vers les espaces périurbains et ruraux est essentielle pour activer davantage le report modal vers le vélo dans tous les territoires. »

Marche : bientôt des boucles santé dans Toulouse
La marche, c’est bien pour se déplacer d’un point à un autre, mais c’est aussi une excellente activité physique.La mairie de Toulouse s’apprête donc à mettre en place des boucles santé, qui doivent être inaugurées au début du mois de juillet. Plus de vingt circuits sécurisés ont ainsi été imaginés dans différents quartiers de la Ville rose, avec des distances allant de 3,5 à 5 km, soit environ une heure de marche.« Cela permettra d’encourager les gens à marcher et à marcher mieux, à intégrer l’activité physique dans leur quotidien », souligne Patricia Bez, adjointe au maire en charge de la santé à Toulouse.Les itinéraires ont été élaborés par des professionnels du sport, de la santé et des habitants. Des cartes postales avec des QR code donnant accès à tous les itinéraires, qui permettront aussi de redécouvrir la ville, seront prochainement distribués.
60 % des déplacements réalisés par les Toulousains font moins de 3km
Car – c’est évident, mais cela va mieux en le disant – on ne se déplace pas de la même façon, qu’on vive à Toulouse ou dans une commune plus éloignée de la troisième couronne.
Ainsi, la part des déplacements de courtes durées change selon qu’on habite dans la Ville rose ou dans une commune plus rurale.
À Toulouse, 60 % des déplacements font moins de trois kilomètres. En revanche, plus on s’éloigne de la Ville rose et plus la part des déplacements de courtes distances diminue : en troisième couronne, un déplacement fait ainsi en moyenne 10,7 kilomètres.

35 % des ménages toulousains sans voiture
« La densité permet une concentration plus importante d’activités et de services dans un même lieu et favorise donc les déplacements de plus courtes distances », insiste l’AUAT. « C’est aussi dans ces espaces urbains et denses que les aménagements dédiés aux modes actifs sont les plus développés et que l’offre de transport en commun est plus attractive, contribuant pour certains ménages à ne plus posséder de voiture. »
35 % des ménages toulousains déclarent ainsi ne pas avoir d’automobile, quand la part de ménages non motorisés tombe à 9 % en troisième couronne.