Le tribunal administratif de Toulouse a sonné le glas d’une longue histoire entre les familles roumaines installées sur le terrain vague de la Flambère, à proximité du centre commercial de Purpan, et la Ville rose. Après près de 15 ans d’occupation avec l’autorisation de la Mairie de Toulouse, locatrice de la parcelle, les dizaines de familles habitant sur le camp vont devoir quitter, dans les prochains mois, les lieux.
Le recours au tribunal « faute d’évacuation amiable »
L’an dernier, la Ville de Toulouse avait décidé de rompre le contrat qui liait les roms à elle pour cause de nuisances. Le 31 décembre 2024 marquait alors la fermeture administrative du camp de Flambère. Mais « faute d’évacuation amiable des lieux », la Mairie de Toulouse a fait appel au tribunal administratif qui, mardi 3 juin 2025, a ordonné l’expulsion du terrain de la Flambère.
« Cette démarche n’a pas été engagée sans avoir auparavant épuisé les voies d’un démantèlement progressif, par l’accompagnement des familles, souvent présentes depuis plusieurs années, vers les dispositifs de droit commun, d’insertion professionnelle et de logement autonome », souligne la Mairie de Toulouse.
Des plaintes pour nuisances
Les premiers résultats étaient encourageants, confesse-t-elle. Mais « ce dispositif n’aboutit plus à une situation satisfaisante, et ce, en dépit de l’investissement de la Mairie ». Elle explique que de nombreuses familles roumaines ont fait retour dans le camp.
En outre, les plaintes pour nuisances aux abords du site ont augmenté, générant un enjeu préoccupant en termes de tranquillité.
La Mairie veut accompagner les familles expulsées
Après la décision du tribunal administratif, la Ville de Toulouse annonce tout de même sa volonté de « continuer son travail » et de poursuivre ses échanges avec la Préfecture de la Haute-Garonne « pour mettre en place une évaluation sociale de la situation de chacun et explorer les voies d’accompagnement possibles et dignes ».