Une box pour les gourmands ! Pauline, cheffe pâtissière diagnostiquée cœliaque à l’âge de 24 ans (intolérance au gluten) et Hugo, expert du numérique, ont uni leurs forces pour créer une box de pâtisseries sans gluten à faire chez soi. Tous deux originaires de Toulouse, ils ont monté seuls le projet pour sensibiliser et offrir une parenthèse gourmande et inclusive. Le nom : Sans Gluglu.
Un projet né d’une rencontre
« J’ai travaillé dix ans dans le digital, notamment dans l’e-commerce. Mais conséquence de parcours professionnel, je me suis retrouvé à faire une saison en Corse dans un hôtel cinq étoiles. C’est là où j’ai rencontré Pauline, cheffe pâtissière », raconte Hugo. Au fil des jours, les deux se rapprochent puis décident en fin de saison de parcourir l’Europe. Italie, Pays-Bas… Hugo découvre pour la première fois ce que signifie vivre avec une intolérance au gluten.
De son côté, Pauline vit un véritable bouleversement au moment du diagnostic : « J’ai été qualifié de cœliaque en 2018. Un vrai coup dur, parce que ça touche à mon métier, à l’alimentation. J’ai dû tout réapprendre ». Mais la jeune femme ne baisse pas les bras et se forme à la pâtisserie sans gluten, avec pour objectif de créer « des recettes dans lesquelles personne ne pourrait deviner qu’il n’y a pas de gluten ».
La Genèse du projet
Fort de leurs voyages, les deux tourtereaux ont réalisé quelque chose : « C’était plus facile de trouver du sans gluten à l’étranger qu’en France. C’est là qu’on a commencé à réfléchir à un projet commun ».
« Pauline avait l’idée, mais elle ne savait pas comme la matérialiser d’un point de vue digital, alors je l’ai aidé sur cet aspect-là », confit Hugo Quelques discussions et études plus tard, le couple lance alors Sans Gluglu, une box de pâtisseries sans gluten, à faire soi-même et livrable en France, Belgique et Luxembourg.
Une box pensée comme une expérience culinaire et humaine
Sans Gluglu n’est pas une box comme les autres. En effet, pour une personne intolérante au gluten, le blé, le seigle, l’orge ou encore l’avoine doivent être bannis de la consommation. Et en pâtisserie, bien souvent ce sont des ingrédients premiers. Alors tout le défi de la marque, reste de proposer des gâteaux qui se rapprochent au plus de ceux avec le gluten, sans pour autant en contenir.
Pour ce faire, « chaque boîte contient des ingrédients pré-pesés, un livret avec des explications pas à pas, du matériel professionnel français, et même un QR code pour accéder à une version filmée de la recette », ajoute Hugo. Loin d’un simple kit de cuisine, il s’agit d’une expérience gourmande et inclusive !
Au menu ? Des classiques de la pâtisserie française comme le trianon au chocolat, le fraisier, la tarte citron meringuée, ou encore une box goûter pensée pour les enfants. « Cet été, on lance une box churros. C’est quelque chose qui me manquait personnellement. Ça évoque la fête foraine, c’est convivial, et c’est introuvable en version sans gluten », se confie Pauline.

Une aventure !
Sans salariés, les deux fondateurs gèrent tout eux-mêmes, depuis la création des recettes jusqu’à la logistique. « C’est du boulot, surtout qu’on a chacun un autre métier à côté. On fonctionne par précommande, ça nous permet de prévoir les stocks, communiquer, gérer nos fournisseurs », ajoutent-ils.
Malgré tout, la communauté est là. Plus de 1500 personnes ont déjà commandé des box sans gluten et une soixantaine de clients réguliers testent les recettes, donnent leur avis, partagent leurs créations. « La pâtisserie, ça rassemble. Voir les photos que les gens nous envoient, c’est vraiment chouette ».
Un engagement pour l’inclusion
Au-delà de la gourmandise, Sans Gluglu porte un vrai projet de sensibilisation. « La maladie cœliaque touche environ 1 % de la population. C’est un vrai sujet de santé publique, mais il est encore peu visible. Il y a un énorme travail d’éducation à faire, y compris auprès des restaurateurs. En Italie, par exemple, les enfants sont testés à l’école, les industriels sont impliqués. En France, on met encore souvent le sans gluten dans la case ‘régime’ alors que c’est une question de santé », continue la jeune femme.
Alors, à travers leurs box, Pauline et Hugo espèrent aider les personnes nouvellement diagnostiquées à retrouver le plaisir de cuisiner, tout en faisant évoluer les mentalités. « On aimerait proposer des formations, des cours techniques, peut-être même destinés aux professionnels. Il y a un vrai manque d’éducation sur ce sujet ».