Le nouveau projet pour l’avenue de Lyon à Toulouse va devenir plus concret, plus palpable pour les habitants dès ces prochains mois. Depuis 2020, cette artère historique de Toulouse se situe dans un entre-deux. Vidés de leurs habitants, emmurés, les petites habitations et les commerces situés de part et d’autre de l’avenue ont été progressivement rasés à partir de 2020. Et ces derniers mois, du canal du midi à la voie ferrée, le bas de l’avenue est devenu un immense terrain vague vierge. Des aménagements provisoires ont néanmoins été réalisés pour assurer la continuité des voies piétonnes et cycles, près de la gare Matabiau. Une guinguette éphémère, Place Commune, permet de mettre un peu de vie dans le secteur pour un deuxième été. Cette parenthèse est en passe de se terminer. Les premiers permis de construire ont été déposés début 2025 par Vinci Immobilier et Bouygues Immobilier qui démarrent la commercialisation des logements le 9 juin dernier. Voici combien coûtent les premiers logements mis en vente et à quoi va ressembler la première opération d’envergure qui va voir le jour sur l’avenue de Lyon.
Une première opération immobilière à l’entrée de l’avenue
Imperial, c’est le nom de la première opération immobilière de l’avenue de Lyon. Une opération, une copromotion portée par Vinci Immobilier et Bouygues Immobilier, qui sera située à l’angle de l’avenue de Lyon et du boulevard Sémard, juste en face du canal du midi. C’est donc le premier bâtiment qui sera visible à l’entrée de l’avenue. Il proposera 73 logements, dont 62 en accès libres. Les 11 restants bénéficieront des prix de l’accession à prix maîtrisés.

Des biens sur lesquels les porteurs de projet donnent quelques premières indications :
« Du studio aux 4 pièces, en accession libre ou à prix maîtrisé – les futurs appartements offrent, dès les 3 pièces, des configurations traversantes ou bi-orientées, une hauteur sous plafond moyenne de 2,60 m et de généreux extérieurs jusqu’à 45 m². Une terrasse partagée avec jardin potager vient compléter ces espaces privatifs ».

Le prix des appartements
Voici les prix fixés pour chaque typologie d’appartements :
Pour les appartements avec les prix du libre (62 logements) parking inclus (parking uniquement sur T3 et T4), les tarifs sont les suivants :
- Studio : De 231 300 € à 237 400 € TTC
- 2 pièces : De 258 000 € à 284 200 € TTC
- 3 pièces : De 352 900 € à 395 900 € TTC
- 4 pièces : De 464 500 € à 587 500 € TTC
Pour les prix avec les prix de l’accession à prix maîtrisés (11 logements) parking inclus (un parking par logement), les tarifs sont les suivants :
- 3 pièces : De 274 600 € à 312 400 € TTC
- 4 pièces : De 353 600 € à 384 500 € TTC
Le chantier de cette résidence doit démarrer en 2026 selon le calendrier prévisionnel. Les appartements seront livrés au deuxième trimestre 2026.
Un projet plus vaste de 232 logements
Cette première opération Imperial s’insère dans un bloc de résidences bien plus vaste comme le rappellent les deux porteurs de projet :
« Réparti sur cinq îlots totalisant 19 440 m² de surface plancher, le projet prévoit la construction de 232 logements de qualité, dont 40 % de logements locatifs sociaux, de commerces, services et ateliers d’artistes en rez-de-chaussée, d’un hôtel de 110 chambres du Groupe MELT. Il comporte également une résidence intergénérationnelle de 43 logements gérée par l’association Habitat&Humanisme. Les bâtiments, conçus par cinq agences d’architecture dirigées par Hardel Le Bihan Architectes, reflètent l’identité faubourienne du quartier avec des façades en briques apparentes, un design sobre et une variation rythmée des volumes », expliquent Vinci Immobilier et Bouygues Immobilier.
L’immeuble le plus haut fera 35 mètres
Pour rappel, l’immeuble le plus haut du programme immobilier fera 35 mètres.
« Notre volonté était de ne pas aller trop haut, ce nouveau quartier étant un intermédiaire entre la ville centre et le faubourg. On voulait du renouvellement urbain », rappelait Annette Laigneau, la présidente d’Europolia qui pilote l’opération d’aménagement.
Architecte en charge du projet, Cyrille Le Bihan dépeignait, il y a presque deux ans, un ensemble immobilier qui « respecte l’histoire et l’identité du quartier », avec « des briques apparentes issues du réemploi », mais aussi une « variation de façades ». Les « immeubles à taille humaine » qui vont pousser de part et d’autre de l’avenue de Lyon seront dotés de « façades épaisses, avec protection solaire et ventilation naturelle ».
Trottoirs élargis et végétalisés
Le projet imaginé par l’urbaniste Mathis Güller prévoit également des trottoirs élargis et végétalisés, une piste cyclable de chaque côté de la rue. Deux voies (une dans chaque sens) resteront allouées à la circulation automobile, et une troisième sera dédiée aux bus, en site propre.