Elle est l’une des quatre* stations aériennes de la ligne C du métro de Toulouse en cours de construction. Fin 2025, toute la bâtisse d’Aerospace Campus, située dans le quartier de Montaudran, à deux pas d’Airbus, du Cnes et de l’Institut de recherche technologique Antoine de Saint-Exupéry, entre autres, seront dessinées. « Après avoir inauguré ce qu’il se passera sous la terre, on commence à lancer les stations. Et c’est d’autant plus spectaculaire ici parce que c’est suspendu ! », se réjouit Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo. Ce 18 juin 2025, le haut-responsable du réseau de transport en commun était présent aux côtés du président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, et des représentants du Département et de la Région cofinanceurs du chantier, pour un événement bien spécial : la révélation du design de la station Aerospace Campus et de celles des autres stations aériennes. Les images.
Une station terminée en 2026…
D’ici au mois d’octobre, les quais larges de 2,80 m et longs de 50 m flotteront au-dessus du viaduc et dès 2026, les ascenseurs, vitres et autres équipements trouveront leur place dans la dernière station aérienne du tracé de la ligne C. « Elle fera 50 mètres de long et 20 mètres de large, pour pouvoir accueillir les rames de métro qui seront plus larges que celles de la ligne A et la ligne B. Il y aura plus d’espace à l’intérieur », précise Julien Isnard, directeur adjoint du projet.
50×20. Une taille bien plus conséquente que les autres stations de métro jusque-là connues par les Toulousains. Et tout aussi novatrices. Car « en plus d’être un métro toulousain efficace, il sera aussi très beau », s’enthousiasme Jean-Michel Lattes, après avoir révélé le prototype du futur mur et de l’aspect extérieur de la première station aérienne du tracé dans le sens Colomiers-Labège.

Et au design bien particulier
Du béton préfabriqué, strié en forme de triangle, habillera le socle qui accueille toute la partie technique des stations. Ce socle fera la jonction entre le sol et les escalators. « En tant que voyageur, quand on entrera dans la station, on arrivera dans un volume à double hauteur où on verra le viaduc du métro passer au-dessus de nos têtes », précise l’architecte Pascale Lécumberry du cabinet Séquences.

Ce parcours voyageur aura tout de même une belle particularité : le bâtiment ne sera pas hermétique. « On aura une partie vitrée qui suivra les escalators, surmontée d’une partie ajourée du même motif (ici, triangle) qui laissera passer l’air, la lumière… », renchérit la designer.
Le parti pris est avant tout environnemental. Ce métal perforé permettra une ventilation naturelle de la station et créera l’ombrage nécessaire en cas de fortes chaleurs estivales. Par rapport à un modèle de station fermée, la station semi-ouverte bioclimatique permet une économie d’énergie de 54 MWh/an.
L’écologie compilée à l’esthétique
Pour appuyer le propos écologique, les toitures des stations seront équipées de panneaux photovoltaïques pour alimenter directement la station et économiser des émissions de CO2 à hauteur de 150 tonnes par an.
Des portiques en bois du Massif Central étofferont également la structure de la station. « L’idée, c’est de ramener un côté chaleureux dans un endroit où l’on passera très vite », glisse Pascale Lécumberry.
Enfin, cerise sur le gâteau, dans le champ de vision des passagers, depuis l’entrée de la station, une œuvre d’art habillera l’énorme mur d’une dizaine de mètres de haut, de pavés lumineux en LED. Objectif ? « Créer une expérience voyageurs inédite, urbaine, fluide et agréable. Pour les passagers, mais aussi pour mettre en valeur les quartiers ».

Un modèle identique, mais des designs différents pour les autres stations
Car si le principe du socle et de la perforation métallique en guise de ventilation reste identique aux quatre stations aériennes (Aérospace Campus, Labège Madron, Diagora et Labège Gare), les matériaux utilisés et le motif répété différeront pour chaque station.
À Labège Madron, le socle sera en métal avec un motif hexagonal. À Diago, c’est la brique qui sera reine avec une perforation et un motif carré. Enfin, au terminus Labège Gare, les lignes seront privilégiées et la céramique pour la partie basse.
Le calendrier maintenu
De quoi offrir un véritable repère aux quelques milliers de passagers qui s’apprêteront à emprunter la ligne verte dès la fin d’année 2028. Une date maintenue. « En ces 30 derniers mois de chantier, on constate deux choses : le planning est tenu et l’enveloppe financière, réévaluée, l’est aussi », a vanté Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole.
Les atouts d’Aerospace Campus
Aerospace Campus disposera d’une continuité piéton-cycle entre la station et la zone d’activité du Palays et le quartier Malepère, d’une connexion à la Liaison Multimodale Sud-Est (LMSE), des parkings vélo, des quais de bus. La station se situera à 5 minutes du terminus Labège Gare, à moins de 10 minutes de François Verdier et à 32 minutes de Colomiers Gare.
*une cinquième station aérienne est aussi en construction dans le cadre du prolongement de la ligne B du métro de Toulouse, à Parc du Canal.