Elle fait partie des artistes invités à participer au projet Toulouse Live Sessions. Depuis quelques mois, la Toulousaine Dinaa fait de plus en plus parler d’elle… et en bien ! Lauréate du tremplin du Rose Festival en 2024 et considérée comme une véritable pépite, la chanteuse et guitariste prépare tranquillement son premier album. Interview.
« Le jour où je suis montée sur la grande scène… »
Actu : Dinaa, vous faites beaucoup parler de vous depuis quelques mois ! Que vous a apporté le tremplin du Rose Festival, que vous avez gagné en 2024 ?
Dinaa : « Ce tremplin m’a surtout permis de me considérer vraiment comme une artiste. Avant ça, j’étais juste une meuf qui faisait de la musique pour moi et qui chantait dans la rue occasionnellement. Mais le jour où je suis montée sur la grande scène du Rose, avec ma tête sur tous les écrans, il y a eu un genre de déclencheur. Depuis je me sens beaucoup plus à l’aise à parler de ma musique, ou même sur scène ! Et ça m’a bien sûr apporter une grosse crédibilité et permis de jouer dans pas mal d’endroits par la suite. Sans oublier le cash prize qui m’a permis de faire un petit studio à la maison pour commencer à bien bosser ! »
« Je chante depuis toute petite »
Comment avez-vous débuté dans la musique ? Quel a été le déclic ?
Dinaa : « Je chante depuis que je suis toute petite. J’ai eu ma première guitare à l’âge de 7 ans. Mon beau-père, c’est un gitan. On faisait des jams à la guitare manouche ! Et j’ai fait du piano au collège tout en écrivant des textes depuis l’âge de 10 ou 11 ans. Tout s’est accéléré à la fac, par un heureux hasard. J’étais à Grenoble et je travaillais à MacDo et je me demandais ce que j’allais faire de ma vie… et j’ai fais une reprise d’Angoisse, du rappeur A2H, et il est tombé dessus. A l’époque, j’avais même pas 100 abonnés sur Insta (elle en a près de 120 000 aujourd’hui, ndlr). Et il m’a signée direct dans son label ! Donc tout est allé très vite pour moi ».
Comment êtes-vous arrivée à Toulouse ?
Dinaa : « J’ai grandi dans le Lot. Par la suite, j’ai été étudiante à Grenoble… Mais dès que j’ai eu un petit peu de sous, qu’on m’a fait une avance pour écrire ma musique, j’ai pris mes cliques et mes claques et je suis retournée au soleil ! Et je ne compte pas repartir ! »
« Mes textes sont plutôt bruts »
Il y a un côté engagé qui ressort dans certaines de vos chansons, comme « Que reste-t-il ? ». Vous validez ce qualificatif ?
Dinaa : « Je valide ! (rires). Je suis quelqu’un d’assez franc et mes textes sont plutôt bruts. Je ne peux pas prendre des pincettes, Au final, cette chanson ne m’a pas du tout desservie. Bien au contraire ! Je suis ravie de la façon dont elle a été accueillie. Je ne suis pas une artiste féministe ou anticapitaliste mais j’avais envie que les gens comprennent bien qui je suis ! »

Quelle sera la suite de vos projets ?
Dinaa : « J’ai sorti mon 2e EP et je bosse sur premier album dans mon coin. Je ne peux pas en dire beaucoup plus mais j’espère qu’e ça va arriver bientôt, peut-être à l’automne ! L’idée, c’est d’avoir une DA (direction artistique) qui soit un peu différente et qui me ressemble encore plus. Dans la vie, je n’écoute pas de pop, ni de chanson, donc ça me fait bizarre d’être classée comme une artiste qui fait de la chanson pop… Alors que moi, j’écoute beaucoup de rap, de la musique UK, du rock, de la soul, du blues… J’aimerais arriver à faire une musique que je pourrais écouter si je tombais dessus par hasard sur une plateforme de streaming ! Dans mon dernier EP, on a mélangé beaucoup de styles et ça m’a permis de voir où j’étais à l’aise. J’ai envie de continuer à creuser, et à chercher la bonne direction ».