Le bassin toulousain dénombre au moins 7 accidents graves impliquant des jeunes de moins de 25 ans, dont trois mortels, pendant les vacances de Pâques.
La liste des graves accidents de la route survenue dans le bassin toulousain pendant les vacances de Pâques est conséquente : Un automobiliste de 20 ans meurt à Odars, au sud est de Toulouse, le 24 avril, un jeune de 21 ans perd la vie en heurtant un platane entre Gaillac (81) et l’Isle sur Tarn (81) la nuit du 15 au 16 avril, un motard de 21 ans décède à Lanta (31) le 11 avril. A ces trois accidents de la route mortels, il faut ajouter quatre autres drames ayant fait des blessés graves : trois jeunes blessés sur l’A68 à Saint-Sulpice-la-pointe (81) en faisant des tonneaux le lundi de Pâques, trois jeunes renversés à la sortie de la boite de nuit toulousaine le Bikini, deux blessés à Toulouse devant la caserne Courrèges le lundi de Pâques et deux blessés 20 et 22 ans dans un rond-point à Beaumont-de-Lomagne (82).
L’inquiétude du maire d’Odars face aux conduites dangereuses sur les routes
Ici Occitanie a rencontré le maire d’Odars, village de 920 habitants au sud est de Toulouse, l’une des trois communes touchées pendant les vacances de Pâques par un accident de la route mortel. Il ne sait plus quoi faire pour faire retrouver la raison aux automobilistes.
Quand le jeune conducteur d’une Audi se tue en percutant une Porsche arrivant en sens inverse sur sa commune jeudi dernier, Patrice Arseguel est appelé sur les lieux du drame; un traumatisme qu’il ne souhaite à personne : « Quand je suis rentré à la maison, je n’ai pas trop dormi, ça choque. J’ai essayé de me changer les idées un peu, mais bon, j’avais les images dans la tête. »
Des traces de protoxyde d’azote, gaz hilarant utilisé de façon festive, sont retrouvées dans la voiture de l’automobiliste en cause. Patrice Arseguel alerte sur les dangers des drogues en tout genre : « Ce qu’il faudrait, c’est sensibiliser les conducteurs encore plus ! Qu’ils ne roulent pas sous emprise, que ce soit du protoxyde d’azote, de l’alcool, de la drogue ou même sous médicaments. Qu’ils soient maîtres de leur véhicule, pour éviter qu’il y ait quelqu’un qui arrive en face qui n’a rien demandé et qui peut mourir. »
Le maire d’Odars fait part de son inquiétude, pour ses administrés comme pour lui, sur sa commune, comme ailleurs. Pas plus tard que la semaine dernière, sur l’autoroute en train de Tarbes, il a eu une grosse frayeur : « Il y avait un camion devant moi qui zigzaguait, j’étais en train de le doubler, je lève la tête, et je vois le conducteur, il était sur son téléphone, alors j’ai mis un coup de klaxon, il s’est rabattu, mais c’est inquiétant. »
En attendant une prise de conscience collective, le maire d’Odars a fait tracer sur la départementale qui traverse son village une ligne blanche pour interdire les dépassements, et installer un deuxième radar pédagogique.
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