En 2024, la filière aéronautique et spatiale française a dépassé son niveau d’avant-Covid

Au Gifas, il n’est jamais trop tard pour tirer le bilan d’une année. C’est ce 6 mai 2025 que Guillaume Faury, patron d’Airbus et du puissant lobby aérospatial, a présenté à la presse les résultats de la filière en 2024.

Les chiffres d’affaires de l’aéronautique, la défense et le spatial en progression

Selon le Gifas, la filière a renoué avec les niveaux d’avant Covid, tirée par une forte croissance de la demande dans le civil et la défense. Avec des chiffres d’affaires à faire pâlir d’autres secteurs : près de 78 milliards d’euros, +10% par rapport à 2023. Cette bonne santé doit beaucoup à l’international, 82% de ce chiffre d’affaires étant réalisé à l’export. « Cette orientation à l’international expose également l’industrie aux incertitudes géopolitiques et aux tensions commerciales : droits de douane, transfert de technologies« , détaille le  Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales.

Comme souvent, l’aéronautique civile est la principale locomotive, elle représente 74% du chiffre d’affaires de la filière. Le secteur défense progresse aussi (+13%) malgré le recul des commandes du ministère des Armées. Le spatial, dont on connaît pourtant les difficultés (Thalès Alenia Space, Airbus Defence and Space) a lui aussi légèrement progressé (+2,6%) en 2024, mais reste sous pression des industriels américains.

29.000 recrutements en 2024

La chaîne d’approvisionnement, les fournisseurs, reste marquée par la crise sanitaire, le savoir-faire perdu et pas encore complètement retrouvé, et des tensions sur les matières premières (titane, aciers spéciaux, composants). Mais la supply chain n’a enregistré aucun défaillance critique en 2024.

L’année dernière, la filière aéronautique et spatiale a recruté 29.000 personnes en France portant à 222.000 le nombre de salariés. Le Salon du Bourget aura lieu du 16 au 22 juin prochain.