La régie des transports en commun de l’agglomération toulousaine avait promis qu’elle réétudierait en 2025 la question de la place du chien dans les transports en commun. L’animal, sauf exceptions, est interdit dans le métro, le tram et les bus. Il le restera, a tranché Tisséo.
Les chiens sont interdits dans les transports en commun toulousains, sauf s’ils sont assez petits pour tenir dans un sac ou s’il s’agit d’un chien guide pour aveugles. Une étude a été commandée par Tisséo pour savoir s’il fallait changer la donne, elle a livré ses conclusions. Antoine Bouvet, le nouveau directeur général des services de Tisséo Collectivités, répond à nos questions.
ici Occitanie : Pouvez-vous nous rappeler le règlement Tisséo en ce qui concerne les chiens dans les transports en commun ?
Antoine Bouvet : Il est aujourd’hui possible de voyager avec un chien de petite taille dans un cabas, il est aussi possible pour les chiens d’agents de sécurité de circuler dans le réseau, comme les chiens d’aveugle. La question, c’est de savoir si nous devons étendre ces dérogations. Une évaluation a été réalisée pour connaitre les pratiques des autres réseaux français, et une étude menée avec 14 personnes, propriétaires de chien ou non, pour voir quelles étaient leurs perceptions et attentes. Enfin, il y a eu un questionnaire assez large adressé 6.000 personnes.
Qu’en avez-vous conclu ?
D’abord, on sait que certains réseaux comme à Paris et Lyon acceptent les chiens muselés en laisse courte dans les métros. Sur d’autres réseaux automatiques, comme Rennes ou Lille, les chiens ne sont pas acceptés. D’après ces études aussi, on comprend que le chien a vraiment un capital sympathie solide, il est facteur de lien social, de lien affectif. Mais il représente aussi une source de préoccupation en matière d’hygiène, de propreté et de sécurité. Ce qui est souvent mis en avant, c’est le besoin d’éducation des chiens. Dans les transports collectifs, ce qui ressort, c’est que cela peut être effectivement une source de préoccupation en matière de sécurité, en matière d’hygiène, mais aussi en matière de confort, notamment en heure de pointe, notamment sur des lignes structurantes comme les Linéo, le tramway et le métro. Et nous avons une spécificité avec le métro automatique, ce sont les enjeux de sécurité. J’entends notamment le risque d’avoir un chien qui reste à quai ou l’inverse.
C’est pour cela que vous préférez ne pas modifier le règlement ?
Oui, pour des raisons donc de sécurité, de disponibilité et de confort, mais aussi de bien-être animal, nous maintenons les conditions actuelles de la présence des chiens dans le métro, à savoir uniquement les chiens guides d’aveugle, les chiens accompagnants des agents de sécurité ou les chiens de petite taille emportés dans des paniers.
D’ailleurs, il y a eu un incident le 7 mars dernier : quelqu’un a laissé sur le quai un chien, son maitre a tiré la poignée d’évacuation et la ligne B a été interrompue pendant 30 minutes. Cela nous a conforté dans le maintien de cette orientation et de cette réglementation en vigueur sur le réseau Tisséo.
Quelle est la contravention pour un propriétaire qui circulerait avec son chien dans le métro ?
Sur les infractions au règlement d’exploitation, l’amende est de 150 euros.
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555