Des peines de prison avec sursis ont été requises au procès des dirigeants de Tisséo, jugés pour favoritisme. Huit mois de prison avec sursis, et deux ans d’inéligibilité ont été requis à l’encontre du président de Tisséo, Jean-Michel Lattes, qui a réagi devant le tribunal.
Dans le procès des dirigeants de Tisséo, l’accusation a requis, ce mardi, huit mois de prison avec sursis, une amende de 10.000 euros et une peine d’inéligibilité de deux ans à l’encontre du patron des transports toulousains Jean-Michel Lattes. Le président de Tisséo et vice-président à la métropole de Toulouse est soupçonné de favoritisme dans l’attribution d’un marché concernant la troisième ligne du métro.
Si le tribunal décide de le condamner à cette peine d’inéligibilité, il ne pourra par exemple pas se présenter aux élections municipales l’année prochaine. »Il est mort, sa carrière politique est terminée, c’est celui qu’on veut tuer » a plaidé l’avocat de Jean-Michel Lattes, et tout ça repose sur un « dossier vide« , selon lui.
« L’enquête de la Chambre des comptes est nulle, archinulle »
Le président de Tisséo est resté stoïque : « C’est la première fois que je me retrouve devant un tribunal. Depuis 30 ans, j’ai participé à beaucoup de choses, je suis responsable du plus grand chantier qu’ait connu Toulouse, la troisième ligne de métro et je ne baisserai pas les yeux. »
« L’enquête de la Chambre des comptes est nulle, archinulle« , a insisté l’un des avocats de la défense. La défense n’a cessé de dénoncer un procès politique. La Chambre régionale des comptes, qui a contrôlé Tisséo, est à l’origine du signalement à la justice et donc de ce procès. La décision sera rendue dans un mois, le 16 juin.
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