Les pilotes d’hélicoptère de Samu débutent une grève nationale et reconductible ce jeudi 29 mai 2025. Ils demandent une revalorisation de leurs salaires, jugés trop faibles par rapport à ceux de leurs collègues européens. En Occitanie, l’ensemble des équipages risque d’être touché.
A l’appel d’un mouvement national en intersyndicale, les pilotes d’hélicoptère de Samu s’attendent à une mobilisation massive de la profession ce jeudi 29 mai 2025. Les syndicats appellent à une grève illimitée. Ils demandent une augmentation de leurs salaires qui n’ont pas été revalorisés depuis 2019. En Occitanie, au moins un membre de chaque équipage a annoncé faire grève.
Des salaires plus faibles qu’ailleurs en Europe
Après l’échec de négociations entre les ministères, les exploitants et les syndicats, les pilotes d’hélicoptère du Samu s’attendent à une mobilisation de taille. Déjà en grève pour la même raison en 2019, les professionnels regrettent que leur rémunération n’ait pas augmenté depuis.
« À part un gel de l’inflation sur notre salaire, il s’est pas passé grand chose« , estime Nicolas, un pilote de Haute-Garonne membre du Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL). Selon lui, il s’agit des mêmes revendications depuis plusieurs années : « Nous perdons de l’argent depuis cinq ans, il y a une petite colère qui s’est installée.«
Le SNPL évoque une enquête menée par un cabinet indépendant sur les pilotes d’hélicoptères en Europe. « Nous nous sommes aperçus que nous étions les derniers de la classe« , déplore Nicolas. Comme l’ensemble des grévistes, il exige un rééquilibrage plus juste avec les salaires de leurs collègues européens. Une hausse de 30% est attendue, notamment pour permettre aux pilotes de rembourser leurs « 100 000 euros de frais de formation« .
Des conditions de travail jugées difficiles
Sept jours de travail successifs, douze heures par jour. Certaines villes comme Toulouse nécessitent des équipages d’hélicoptère prêts à s’envoler jour et nuit en cas d’urgence. Pour Silvain Gerbaud, le président de la section Hélicoptères du SNPL, les effectifs sont encore trop faibles et ne permettent pas aux équipes d’alterner suffisamment.
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