Si l’Aviron Bayonnais s’apprête à retrouver les phases finales de l’élite du rugby français, c’est en grande partie grâce à son manager Grégory Patat. Un sacré tour de force réussi par le Gersois arrivé à Bayonne il y a trois ans à peine.
Premier barrage (quart de finale) du Top 14 ce vendredi soir. A 21 heures, l’Aviron bayonnais reçoit l’ASM Clermont Auvergne. Le vainqueur affrontera le Stade Toulousain vendredi 20 juin à 21 heures, les deux demi-finales sont délocalisées à Lyon cette année. Plus habitués ces dernières années aux finales de Pro D2 qu’aux barrages d’accession, les Bayonnais (4e du Top 14 à l’issue de la phase régulière) se sont donnés cette saison le droit de rêver au Bouclier de Brennus, 33 ans après leur dernière participation en phases finales.
D’Auch au banc de Bayonne
L’artisan de ce renouveau, c’est le Gersois Grégory Patat. L’ancien 3e ligne d’Auch dans les années 90 et 2000 est devenu dans la foulée entraineur d’Auch puis Perpignan et La Rochelle avant d’arriver à Bayonne en 2022 quand le club remonte de Pro D2. Un défi car c’est aussi le premier poste d’entraineur en chef en Top 14 de Grégory Patat, explique son coéquipier à Auch et ex-International Stéphane Graou.
« C’est un vrai Gersois, plus vrai que les autres, un garçon qui a cette passion du rugby. Et puis je pense qu’il doit bien manager les hommes aussi. Parce que c’est un gars qui est intelligent, qui est à la fois convivial et humain, qui doit être près de ses joueurs. Ce n’est pas surprenant au final. Bayonne était aussi un club certainement pour lui. Il se serait peut être moins adapté s’il était parti dans un club parisien par exemple. Je crois que les valeurs du club de Bayonne lui correspondent, les valeurs du grand sud-ouest. »
Une première historique
Grégory Patat lui savoure le chemin parcouru mais ne compte pas s’arrêter là. « Beaucoup de plaisir parce que le Top 14 est une compétition très difficile. L’objectif était de maintenir le club depuis ces trois dernières années, aujourd’hui, on a montré qu’on était capable de faire des grands résultats. On fait ce barrage, on est qualifié en phase finale, mais ce n’est pas une finalité. Aujourd’hui, on est un concurrent potentiel au titre. Il va falloir savoir gérer ses émotions parce que c’est vrai que c’est une première historique. Il y a déjà beaucoup d’excitation par rapport à ce match. On parle d’un jour supplémentaire aux fêtes de Bayonne, donc on a la sensation d’écrire un peu l’histoire de ce club. »
Premier barrage Bayonne / Clermont ce vendredi (21 heures) avant le deuxième barrage Toulon / Castres samedi même heure. Toulouse jouera le vainqueur du premier barrage vendredi 20 juin (21h), l’UBB le vainqueur du 2e le lendemain soir.
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