La jeune femme accusée d’avoir tagué des menaces de mort sur le Capitole à Toulouse sera jugée fin juillet

Le 9 juin dernier, entre 2.000 et 5.000 personnes se sont rassemblées à Toulouse en soutien à Gaza. En marge de cette manifestation à l’appel des associations propalestiniennes suite à l’interception du bateau pour Gaza, des individus ont accroché le drapeau palestinien au fronton du Capitole et ont tagué les murs et la porte principale de l’hôtel de ville. On pouvait lire « Free Palestine », mais aussi « Moudenc assassin complice génocide », « Moudenc t mort » ou encore « 1 flic 1 balle ». Une jeune femme a été appréhendée par la police municipale dans la soirée.

Un profil atypique, sans antécédent

Cette célibataire née en octobre 1999 en région parisienne devait être jugée en comparution immédiate ce jeudi 12 juin pour menaces de crime à l’encontre d’un élu public. Sans casier judiciaire, la jeune femme, installée depuis peu à Toulouse, est titulaire d’un master en musique. Elle est actuellement en service civique dans une association. Lors de son interpellation et sa garde-à-vue, elle a refusé de se soumettre au relevé d’empreintes.

Son avocate, qui dénonce hors micro une procédure à charge motivée par l’implication du maire de Toulouse dans l’affaire, a demandé un renvoi du dossier. Renvoi accepté, elle sera jugée le 31 juillet prochain. Ni la prévenue ni sa défense n’ont souhaité parler à la presse.

Le préfet de Haute-Garonne a interdit les rassemblements en centre-ville cette semaine, après de nouvelles demandes de mobilisations pour la cause palestinienne.

En juin 2023, lors de la fête de la musique, le maire de Toulouse avait été insulté et visé par des projectiles, une de ses adjointes blessée. Deux jeunes gens de 18 ans ont été condamnés à de la prison avec sursis, des travaux d’intérêt général et 5.300 euros de dommages et intérêts.