Plus qu’une mode, c’est un mode de vie. Les camping-cars sont chaque année plus nombreux à circuler sur les routes de France. Parfois trop, ce qui pousse certaines communes à prendre des arrêtés radicaux. Au grand dam des puristes.
L’Occitanie est la troisième région la plus fréquentée par les camping-caristes en France, derrière la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine. Plus d’un demi-million de ces véhiculent circulent en France avec des chiffres de vente en hausse ces dernières années, même si la mode du van, plus petit, plus pratique encore, se développe en parallèle.
Mirepoix en Ariège vient d’adopter un arrêté anti-camping-cars
« La liberté avec un camping-car, c’est de pouvoir partir à tout moment avec sa maison sur le dos. On s’arrête où on veut, tant qu’on ne gène par les autres« , plaide le gersois Daniel Courel, le président de l’Union des camping-caristes de France, basé à L’Isle-Jourdain.
Se pose toutefois la question de la surpopulation et du stationnement. En Ariège, la commune de Mirepoix vient d’interdire l’accès de la bastide aux camping-cars. « La difficulté pour certaines communes, c’est de pouvoir accepter les camping-cars sans pour autant qu’ils se regroupent. C’est une des philosophies du monde du camping-carisme. Normalement, on ne doit jamais se regrouper et faire d’attroupements. Mais il ne faut pas stigmatiser non plus : les mairies ne doivent pas faire de discrimination, c’est-à-dire que si on interdit au camping-car, on interdit également aux camionnettes« , martèle Daniel Courel.
Un camping-car est considéré comme un véhicule normal et peut aussi se garer sur des places de stationnement classiques. « Depuis le Covid il y a eu un engouement pour les camping-cars, et certaines mairies prennent des arrêtés illégaux. Les abus sont minoritaires, certains sont mal-élevés mais le camping-cariste normalement vide ses eaux grises dans des endroits qui sont prévus à cet effet« , défend Daniel Courel. En Norvège, une taxe de séjour pour se prémunir contre le risque de surtourisme vient d’être adoptée. Elle vise notamment les camping-caristes, alors que de hauts lieux touristiques souffrent déjà d’installations sanitaires ou parkings insuffisants au regard du nombre de visiteurs.
Un camping-car neuf coûte autour de 50.000 euros, comptez d’occasion, entre 20.000 et 30 000 euros.
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555