Le tribunal correctionnel de Toulouse a relaxé ce lundi 16 juin 2025 Jean-Michel Lattes, patron de Tisséo, poursuivi pour favoritisme et prise illégale d’intérêt.
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Le président de la régie de transports publics de Toulouse Tisséo, Jean-Michel Lattes, a été relaxé, mais son ex-directeur général des services a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour favoritisme, lundi 16 juin, dans l’affaire du chantier du métro de Toulouse, a appris ICI Occitanie (ex-France Bleu).
Le patron de Tisséo et proche du maire de Toulouse était poursuivi pour favoritisme et prise illégale d’intérêt. Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités et Tisséo Ingénieries, vice-président de Toulouse Métropole, était jugé pour un contrat confié à une société de conseil lors des études réalisées pour la future troisième ligne de métro (la ligne C). Son ex-bras droit, Jean-Michel Evin, qui avait placé son fils, comparaissait aussi.
L’affaire a débuté en 2019 : la chambre régionale des comptes avait alerté la justice sur les financements de la troisième ligne de métro. Elle s’étonnait notamment de la somme qu’avait touchée une société de conseil, pour un travail évalué au départ à 350 000 euros, et finalement facturé plus de quatre millions d’euros. C’est dans cette même entreprise que le fils de Jean-Michel Evin avait été placé en tant qu’alternant puis comme salarié.
Deux autres sociétés étaient soupçonnées d’avoir bénéficié d’avantages injustifiés, entre juillet 2015 et janvier 2018, lors des études concernant cette future troisième ligne de métro. Pendant le procès, l’avocat de Jean-Michel Lattes, Jacques Lévy, a dénoncé une affaire très politisée, avec une enquête menée à charge. Jean-Michel Lattes risquait une peine d’inéligibilité, ce qui l’aurait empêché de figurer sur la liste de Jean-Luc Moudenc aux prochaines élections municipales en 2026. En 2020, il figurait en cinquième position.
Il pourra donc se présenter aux prochaines élections. Quant à l’ancien directeur général des services, reconnu coupable de favoritisme et de prise illégale d’intérêt, il a été condamné à douze mois de prison avec sursis. Il a annoncé faire appel, a appris ICI Occitanie. Tisséo devra en outre régler 200 000 euros d’amende.
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