« Il y a eu une anomalie géologique », le passage du tunnelier du métro provoque des fissures sur plusieurs maisons

Qui aurait pu imaginer que le chantier métro en sous-sol puisse provoquer des dégâts sur les habitations en surface ? Trois maisons ont pourtant fait les frais, il y a quelques jours, du passage du tunnelier de la future ligne C à Toulouse. Les propriétaires ont constaté des fissures, ou des portes bloquées.

L’incident est rarissime, mais il ne fait pas l’affaire des propriétaires de trois maisons, situées sur le passage du tunnelier de la future ligne C du métro toulousain. Ils n’ont pu que constater les dégâts.

Le tunnelier de la future ligne C du métro toulousain a laissé des traces de son passage, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 avril. Trois maisons, situées rue Louis Masse dans le quartier de Bonnefoy à Toulouse ont subi quelques dégâts.

L’un des habitants a remarqué que « son portail ne s’ouvrait plus » et que les façades de sa maison et celles de ses voisins commençaient à présenter des fissures. : « Au début, elles étaient minimes », témoigne-t-il. « Mais le lendemain elles se sont agrandies, alors j’ai commencé à m’inquiéter ».

Contacté, Tisséo, maître d’ouvrage du métro, confirme cet incident : « Effectivement, cet événement s’est bien produit dans la soirée », explique Jean-Jacques Laporte de Tisseo Ingenierie. « Mais c’est extrêmement rare, car d’habitude, tous les paramètres sont étudiés et on coule du béton pour la protection des sols ».

Alors que s’est-il donc passé ? « Il y a eu une anomalie géologique », poursuit Jean-Jacques Laporte. « Le tunnelier est tombé sur une poche de sable. Les capteurs ont détecté le phénomène, mais le temps que la machine de remplissage de béton se mette en route, le sol a bougé ».

Tisséo l’assure : un état des lieux des dégâts a été fait par constat d’huissier et tous les travaux de remise en état seront pris en charge. Après le passage des experts, il semblerait qu’il n’y ait plus aucun risque pour les maisons et que les réparations à effectuer soient superficielles.

La compagnie a même déployé des médiateurs dans le quartier pour rencontrer les riverains et répondre à toutes leurs interrogations. Pour les propriétaires touchés, il va falloir maintenant faire preuve de patience. Les procédures d’indemnisations risquent d’être longues.