Avec ses 305 bars et 42 boîtes de nuit, Toulouse est dans le TOP 5 des villes les plus festives de France selon un classement du site Top10Casinos. Si Instagram reste la principale ressource, des applications locales tentent de regrouper toutes les idées. Et la fidélisation des noctambules est un défi.
Où sortir ce soir à Toulouse ? La question revient régulièrement dans la semaine ou le week-end. D’un air dubitatif, nous sommes nombreux à ouvrir la barre de recherche de Google ou à glaner des idées sur les réseaux sociaux. Souvent, les réponses sont dispersées et peu concluantes. À Toulouse, des passionnés de musique ou de culture ont eu l’idée de créer des applications pour regrouper toutes les informations. Suivez le guide !
« C’est la plus exhaustive de l’agglomération toulousaine » assure Alexandre Le Hir, cofondateur de Nocto. Cette application est la dernière née dans la ville rose. Son créneau : la musique.
On adore la musique mais on avait des difficultés à trouver des informations sur toutes les soirées.
L’application récupère automatiquement les dates auprès des salles de concert, des boîtes de nuit et des bars de Toulouse. « Nocto met également en avant les artistes émergents » complète le concepteur.
L’application Nocto propose un calendrier musical grand public & underground • © Nocto
Entièrement gratuite, l’application toulousaine revendique « 400 utilisateurs« . C’est peu pour une ville comptant plus de 500 000 habitants. Mais Alexandre et son associé Zao Zoula restent confiants. « C’est le début« . À terme, ils veulent intégrer un agenda des musées. « L’objectif est de proposer une application qui recense du théâtre à la musique« .
C’est également l’intention de ByPass. « Concerts, soirées blind test, expositions, diffusions de matchs, pièces de théâtre… être le Google Maps de l’événement » promet le concepteur, Théo Garrigou.
C’est facile de trouver un restaurant japonais sur le web c’est compliqué pour un événement culturel.
Grâce à une IA, l’application aspire les posts d’Instagram et les agendas de billetteries. Lancée gratuitement en octobre 2024, elle revendique 1500 utilisateurs.
Si Nocto, ByPass, Find you Party et d’autres… offrent un réel service, il est difficile de s’imposer dans le monde de la nuit. Une multitude de sites web (Clutch, Culture 31,…), de comptes Instagram ou de pages spécialises existe sur la toile toulousaine.
Les organisateurs de soirées passent encore beaucoup par Instagram ou par les billetteries
Un changement d’habitude qui passera par « une application capable de recenser toutes les agendas culturels » selon les propriétaires de Nocto. Au-delà de l’offre proposée, « Les applications de soirées restent encore méconnues auprès du grand public » complète Théo Garrigou.
Alors, comment se faire connaître auprès des milliers de fêtards de la ville rose ? Née en septembre 2023, l’application Pinkin a peut-être trouvé une solution.
« Avant de lancer Pinkin, j’ai visité toutes les bars et boite de nuit de Toulouse pour créer une communauté sur Instagram » raconte Léo Henry. Au fil des story, ce Toulousain a pu regrouper plus de 10 000 fans sur les réseaux sociaux. « Cela m’a permis ensuite d’avoir un réseau dans l’événementiel et de promouvoir mon application« .
Une approche qui semble fonctionner. « À ce jour, nous avons 8000 utilisateurs« , un record dans le petit monde des applications de soirées.
Pinkin se distingue également par son fonctionnement. Contrairement à ses petites sœurs, « Ce sont les professionnels de la nuit qui envoient leur événement à l’application. Je complète ensuite avec une veille sur les réseaux » précise son fondateur.
L’application propose aussi des vidéos en direct de certaines soirées. « C’est notre différence avec les autres. Cette fonctionnalité permet de découvrir l’ambiance avant de s’y rendre » se félicite Léo Henry.
Au-delà du défaut de notoriété et des habitudes nocturnes, les applications de soirées restent fragiles économiquement. Leurs fondateurs assurent qu’elles sont peu gourmandes en ressources informatiques. Cependant, elles ont besoin de générer des revenus pour exister.
Chacun tente de trouver le bon filon. Chez Pinkin, « on génère quelques revenus avec la communauté et des prestations dans l’événementiel ». ByPass prévoit de se déployer dans les autres villes françaises. Et Nocto réfléchit à ouvrir sa propre billetterie.
Malgré ses obstacles, les applications de soirées rêvent de s’imposer au bout de la nuit. « Avant tout, le principal est de donner envie aux gens de sortir« philosophe Léo Henry.
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