
MATTHIEU RONDEL / AFP
Une manifestation contre le projet d’autoroute A69, à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 21 avril 2024.
ENVIRONNEMENT – Après des années de lutte, c’est une défaite amère pour les militants écolos. Le tribunal administratif de Toulouse, a tranché ce mardi 21 janvier sur le dossier controversé de l’autoroute A69. Il s’est prononcé en faveur de la poursuite des travaux entamés en 2023 en Occitanie.
Le rapporteur public s’était pourtant dit favorable, fin 2024 à une annulation de l’autorisation du chantier qui fait l’objet depuis plusieurs mois d’une vive contestation de la part des écologistes et certains scientifiques.
Dans la foulée, le collectif anti-A69 La Voie Est Libre avait exprimé son « espoir » de voir les conclusions du rapporteur public suivies par « une décision tout aussi éclairée » du tribunal administratif.
Manifestation près du tribunal
Cette juridiction a examiné quatre recours contre le projet d’autoroute dont deux demandes d’annulation d’arrêtés préfectoraux autorisant les liaisons autoroutières A69 et A680 (lien entre l’actuelle autoroute A68 et la future A69) présentées par France Nature Environnement. Le fait que ces recours n’aient pas été jusqu’à présent examinés a été depuis plusieurs mois l’un des principaux arguments des écologistes contestant le chantier pour s’opposer à sa poursuite.
Fin novembre, peu avant le début de l’audience, plus de 200 opposants à l’A69 se sont rassemblés devant la gare Matabiau, près du tribunal, « pour exprimer pacifiquement (leur) confiance en la justice », avaient constaté des journalistes de l’AFP. « Stop à l’A69 et son monde », « La santé avant l’argent » ou « Les gens demandent la justice », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.
La construction de l’A69, une portion d’autoroute de 53 km qui réduirait d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse, fait l’objet d’une vive contestation ponctuée d’importants rassemblements émaillés de heurts entre opposants et forces de l’ordre. Les opposants dénoncent la destruction de zones humides, terres agricoles, arbres, écosystèmes et nappes phréatiques, et soulignent que l’actuelle route nationale est loin d’être saturée.
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