À Toulouse les parents en retard pour chercher leurs enfants écoperont d’une amende

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Photo d’illustration. La ville de Toulouse veut mettre des amendes à ces parents d’élèves en retard.

PARENTATLITÉ – Discipliner les parents. À Toulouse, le Centre de loisirs associés à l’école (CLAE) a un problème : « chaque année, plusieurs centaines de retards de parents sont constatés le soir », déplore la Directrice de l’éducation à la mairie, Adèle Berrada. Dans un courrier adressé aux parents d’élèves elle écrit ainsi : « chacun de ces retards mobilise deux animateurs en dehors de leurs horaires de travail, ce qui impacte leur vie personnelle et familiale ».

Alors la mairie a trouvé une solution : à partir de la rentrée prochaine, les parents retardataires, c’est-à-dire qui arrivent au-delà de 18h30 pour venir chercher leurs enfants, devront payer. Le montant de cette « amende » s’élèvera à un forfait de 30 € par soir en retard, ce qui correspond « au coût salarial des deux animateurs qui se voient contraints de rester », indique la mairie qui assure cependant que la mesure sera appliquée avec « pédagogie ».

« Cela ne concerne pas, évidemment, le retard ponctuel qui peut arriver à tout le monde. On fera preuve de discernement et un premier retard n’engendrera pas directement une sanction », rassure auprès d’Actu Toulouse Marion Lalanne de Laubadère, première adjointe au maire en charge de l’Éducation. Elle ajoute : « les parents dont on parle, on n’arrive même pas à les joindre en cas de retard. Et cela peut parfois aller jusqu’à 1h30 de retard ».

« Normalement, la règle, c’est qu’on amène l’enfant au commissariat en cas de retard. Mais l’enfant n’y est pour rien, ce n’est pas de sa faute, et dans les faits, c’est très compliqué pour un agent d’aller emmener un enfant à la police… », poursuit l’élue.

Des déclarations qui font bondir François Piquennal, ancien conseiller municipal et député LFI réélu dimanche dernier au premier tour des élections législatives. « Moudenc invente une amende de 30 euros pour les parents qui auraient du retard pour récupérer leur enfant au CLAE. Où comment s’en prendre aux habitants qui ont des emplois peu flexibles et loin de leur domicile et de l’école des enfants », a-t-il déploré sur son compte X.

« Comme toujours le respect des règles vous échappe ! ça ne vous gêne pas les agents obligés de rester tard ? », lui a rétorqué Marion Lalanne de Laubadère. « D’autres grandes villes le font déjà », se défend-elle. Selon la lettre envoyée aux parents d’élèves Toulousains par la mairie, c’est en effet déjà le cas dans certaines écoles à Bordeaux, Marseille, Strasbourg ou Lille.

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