
ED JONES / AFP
Des agriculteurs bloquant l’autoroute A64, près de Carbonne au sud de Toulouse, le 20 janvier 2024.
AGRICULTURE – Les agriculteurs d’Occitanie sont en colère et le font savoir. Depuis jeudi soir, ils bloquent plusieurs axes routiers autour de Toulouse, dont l’A64 au niveau de Carbonne, où ils ont installé un camp de fortune.
Avec ce mouvement, les agriculteurs dénoncent leurs difficultés avec notamment la politique agricole commune (PAC), un programme européen de subventions qui ont diminué au fil des ans, ou encore le GNR, le gasoil agricole dont ils dénoncent l’augmentation des taxes.
La concurrence déloyale de produits importés et ne répondant pas aux normes européennes est aussi l’un des griefs mis dans la balance.
Après une réunion de travail organisée ce samedi après-midi avec des syndicats agricoles, le préfet de Haute-Garonne a salué des échanges « corrects et techniques ».
« J’ai proposé de conduire un travail technique avec la chambre départementale d’agriculture et l’État pour objectiver ces sujets et voir comment nous pouvons progresser », a indiqué Pierre-André Durand au micro de BFMTV. Mais « compte tenu de la complexité et technicité de certains dossiers », le préfet a affirmé qu’il n’était « pas possible d’apporter des réponses dans l’urgence ».
Les agriculteurs veulent « continuer le combat »
Des propos qui ne plaisent guère aux agriculteurs, qui vont « continuer le combat ». « On ne démordra pas, on veut la venue du Premier ministre dans la région Occitanie avec des annonces concrètes », a prévenu au micro de BFMTV l’éleveur de bovins Jérôme Bayle, qui a participé à la réunion de l’après-midi. « Si l’État ne veut pas comprendre que tant qu’on n’aura pas du concret et la venue du Premier ministre avec du concret on ne bougera pas, on continue notre combat avec nos trois mots qui sont respect, solidarité et détermination », a-t-il appuyé.
Sur BFMTV, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a lui appelé le gouvernement à des « actions concrètes » pour les agriculteurs. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le spectacle, mais les réponses qui vont être apportées dans les prochains jours aux agriculteurs sur des revendications qui sont anciennes (…). Les mots ne suffisent plus pour les agriculteurs, ce qu’il nous faut ce sont des actions concrètes » a-t-il déclaré.
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