
NurPhoto via Getty Images
COVID – Les locaux de l’Ordre des infirmiers à Toulouse (Haute-Garonne) ont été vandalisés, avec notamment des tags anti-pass sanitaire, dans la nuit de jeudi à vendredi, a appris l’AFP auprès de la police et de l’Ordre, qui a porté plainte.
Des dégradations ont été constatées vendredi 6 août au matin sur la vitrine des locaux de l’Ordre des infirmiers: des jets de pierre – une trentaine d’impact – et des inscriptions “Non au pass” et “Vive la grève” sur les murs, a appris l’AFP auprès de la police.
Il n’y a pas eu d’intrusion dans les locaux, précise-t-on de même source, ajoutant qu’une plainte devait être recueillie dans l’après-midi.
Une “violence” “inacceptable”
Les salariés de la structure se disent “choqués par une telle agression (et) craignent pour leur sécurité”, dit un communiqué de l’Ordre des infirmiers.
“L’Ordre National des Infirmiers condamne fermement ces actes de vandalisme et d’intimidation contre une organisation qui mène une mission de service public, notamment dans le cadre de la crise sanitaire”, indique-t-il.
Dans la soirée, la présidente de la région Occitanie a également “fermement condamné ces dégradations” sur son compte Twitter.
“Une telle violence est inacceptable et j’apporte tout mon soutien aux personnels de l’ @OrdreInfirmiers de #Toulouse”, a ajouté Carole Delga.
Ces dégradations interviennent au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel qui a validé pour l’essentiel le projet de loi sanitaire et à la veille d’un quatrième samedi consécutif de mobilisation “pour la liberté” et “contre la dictature sanitaire”.
Pharmacies et centres de vaccinations pris pour cible
Ce n’est pas la première fois depuis l’annonce de l’obligation du pass sanitaire qu’un tel événement se produit. Le 31 juillet, à Montpellier, des manifestants traitent de “collabo” et d’“assassin” un pharmacien réalisant des tests dans la rue, comme le montrent des images tournées par le quotidien régional Midi libre. La nuit suivante, une pharmacie est incendiée à Fort-de-France. Dans la nuit du 17 au 18 juillet, un incendie volontaire détruit un chapiteau accueillant un centre de vaccination contre le Covid-19 de la commune d’Urrugne (Pyrénées-Atlantiques). La veille, un centre de vaccination avait été vandalisé à Lans-en-Vercors (Isère) et des inscriptions anti-vaccins taguées sur le bâtiment.
Pharmacies et centres de vaccination symbolisent le pass sanitaire, qui va désormais être obligatoire pour accéder à un grand nombre d’activités, ce qui risque d’engendrer de nouvelles tensions, selon leurs représentants professionnels.
Lors des manifestations, marquées aussi par des violences contre les forces de l’ordre ou les journalistes, le ministère de l’Intérieur a assuré qu’“une attention peut être apportée par le préfet lorsque les pharmacies se retrouvent sur le chemin du cortège”.
À voir également sur Le HuffPost: “Boire ou conduire”, l’analogie surprenante du président pour déminer le pass sanitaire