À l’image de Fabien Pelous ou Stéphane Bern, l’engagement de célébrités pour le patrimoine fait grimper les dons. Anne-Marie Leroy, déléguée régionale Occitanie Pyrénées de la Fondation du patrimoine, revient sur l’importance de ce genre de soutien.
La Dépêche. Qu’apporte l’intervention d’une célébrité dans le travail pour préserver le patrimoine ?
Anne-Marie Leroy. Ça donne un retentissement médiatique à la collecte. Quelqu’un comme Fabien Pelous, qui a un grand nombre de fans, va donner un écho, qui va au-delà de ce qu’on aurait pu faire. L’impact de la célébrité peut être énorme.
Quelles sont les autres personnalités qui se sont engagées pour le patrimoine dans notre région ?
L’autre exemple marquant est celui de Stéphane Bern : le jour où il a lancé sa mission patrimoine, on a tout de suite vu l’effet sur le grand public. Ça a eu un impact considérable sur la notoriété de la Fondation du patrimoine. Quand un bâtiment est sélectionné par la mission Bern, la collecte décolle immédiatement, ça permet une vraie dynamique. Ça a été le cas avec l’abbaye de Souillac : avant même que le projet soit officiellement sélectionné comme emblématique, les dons commençaient à affluer. Une fois que c’était confirmé, tout s’est accéléré. L’été qui a suivi, les bénévoles ont passé leur temps à organiser des visites. Il y avait un monde fou. Même le curé a vu ses ventes de cierges doubler. Le Stade toulousain a aussi fait un don aux musées des Augustins, pour la restauration des colonnes du grand cloître. On ne peut pas avoir toute l’équipe mobilisée en permanence (rires), mais ça aide.
Mais l’intérêt du public, ce n’est pas qu’une question de financement.
Non, c’est aussi une question prise de conscience. Ces personnalités permettent aux gens de réaliser l’importance de ce qu’ils ont sous les yeux, des monuments qu’ils ne remarquent parfois presque plus. Et ça légitime la collecte, une figure connue montre que ça ne peut pas toujours être de l’argent public qui finance ces projets, que la générosité privée est également essentielle.
Quelles sont les autres techniques pour sensibiliser davantage le public ?
À la fin de l’année 2024, le siège de la Fondation a lancé une grande campagne de notoriété : spots radio, télé, affichage dans le métro parisien… Et ça a eu un vrai impact sur la collecte de fin d’année. C’est de la communication classique, mais ça marche. La notoriété reste un levier important.