Depuis le début du mois d’avril, pour les Toulousains, le printemps semble avoir du mal à s’installer. Mais pour les experts, il n’y a rien d’anormal.
Au début du mois d’avril, il y avait ces journées dégagées et chaudes offertes comme un avant-goût d’été. La lumière inondait les façades, les terrasses se remplissaient sans effort, les manteaux restaient au placard. Une parenthèse presque estivale. Puis tout s’est refermé. Le ciel s’est couvert, le vent s’est levé et la fraîcheur s’est à nouveau glissée dans les rues.
Depuis, Toulouse retient son souffle. « Ce mois d’avril a été assez perturbé », constate Christophe Dedieu, président de Météo Pyrénées. Il ajoute que : « Ces deux dernières semaines, on a enchaîné les dépressions. L’air s’est rafraîchi ». Et pourtant, « rien d’anormal », dit-il. Ce n’est pas un printemps froid, c’est juste un printemps… normal. Mais voilà, selon Christophe Dedieu, les souvenirs récents brouillent la perception des Toulousains. « Ces dernières années, certains printemps ont commencé anormalement tôt. Notamment en 2022 et 2023, les températures étaient particulièrement élevées. Alors forcément on s’y habitue » explique l’expert.
Même constat du côté de Météo France. « Ça ne va pas se réchauffer tout de suite », prévient Saïd Asbatri, prévisionniste. Avant d’ajouter que, « la journée la plus chaude du mois, c’était le 8 avril, où la température a atteint les 22 degrés. On est loin des records, qui tournent autour des 30 degrés ».

Pas de bascule avant mai
Et pour les prochains jours, « on reste sur un temps plutôt instable jusqu’à la fin du mois », annonce Christophe Dedieu. Saïd Asbatri ajoute que, « les journées à venir, seront plus nuageuses, plus fraîches variant entre 15 et 17 degrés et peut-être accompagnées de légères averses ce week-end ».
Pas de bascule prévue avant le début du mois de mai, selon les prévisionnistes. D’ici là, il faudra composer avec l’instabilité typique d’un printemps. Quelques percées de lumière, mais pas encore de promesse tenue. En attendant, la ville s’accommode. Le printemps viendra, mais cette année, il est simplement moins pressé.