Un agent agressé à la médiathèque José Cabanis, fermée dans l’urgence. L’incident relance le débat sur la sécurité des services publics et divise sur la réponse jugée excessive par certains témoins.
Mercredi 23 avril 2025, vers 17h, plusieurs personnes, réunies à proximité de la Médiathèque José Cabanis, ont été témoins d’une violente altercation entre un agent de sécurité de l’établissement et un individu, survenue à quelques mètres seulement de l’entrée principale.
Selon leurs observations, la montée en tension lors de l’altercation a conduit l’individu à frapper au visage l’agent municipal. La situation a nécessité l’intervention de la Police Municipale pour maîtriser l’agresseur, selon les témoignages recueillis ainsi que la version communiquée par la mairie de Toulouse.
Une fermeture anticipée vivement critiquée
L’incident a entraîné une décision immédiate : la fermeture anticipée de la médiathèque sur ordre de la directrice de permanence. Une mesure perçue par l’un des témoins – membre d’une liste citoyenne engagée sur les questions de services publics – comme une « punition collective » affectant directement les activités en cours de centaines d’usagers et de visiteurs, surpris de voir l’établissement fermé sans préavis.
Ce témoin affirme que la situation, bien que préoccupante, était « maîtrisable » et aurait pu se solder par l’interpellation de l’agresseur sans qu’il soit nécessaire de suspendre les services municipaux.
La municipalité a tenu à clarifier les raisons de cette décision. Elle rappelle que la fermeture anticipée s’inscrit dans les procédures de sécurité prévues par le règlement intérieur de l’établissement en cas d’incident violent. La médiathèque restait d’ailleurs exceptionnellement fermée ce jeudi après-midi, le temps de sécuriser les lieux et de garantir la reprise du service dans des conditions sereines. La mairie a exprimé sa condamnation ferme de toute forme de violence, rappelant la recrudescence d’incidents similaires à l’encontre des agents municipaux ces derniers mois. Elle a annoncé avoir déposé plainte et prévoit la mise en place de caméras de vidéoprotection autour du site.