Le gouvernement a reçu, ce lundi, un rapport sur la lutte contre l’antisémitisme. Réponse à la recrudescence des actes antisémites, ce rapport propose de nombreuses mesures, dont certaines pourraient affecter la vie des étudiants toulousains.
« Salle juive crève ». À l’automne 2023, une étudiante toulousaine en médecine découvrait une croix gammée sur une pochette cartonnée laissée dans un amphi. Un des actes antisémites qui ont touché la communauté juive de la Ville rose. Ce lundi 28 avril, le gouvernement a reçu le rapport issu des Assises de lutte contre l’antisémitisme. Présenté par la ministre déléguée à la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, il contient un certain nombre de mesures, notamment en matière d’éducation et de formation.
« Il va permettre d’offrir des moyens d’action adaptés »
« Je crois que ce rapport est essentiel en ce qu’il adapte nos manières de lutter contre l’antisémitisme » explique Léo Bilfeld, référent jeunesse au Conseil représentation des institutions juives de France (CRIF) à Toulouse. « Il va permettre d’offrir des moyens d’action adaptés. Ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est la question de la formation pour les enseignants et les directeurs d’établissements ». Depuis les attaques du 7 octobre 2023, plusieurs universités toulousaines ont été le lieu d’actes ou insultes antisémites.
« Aucun endroit n’est épargné »
« Je pense qu’aucun endroit n’est épargné. Mais, ce qui est révélateur, c’est la réaction qui en découle. À l’université Toulouse-Capitole ou à l’université Toulouse 2, des sanctions ont été prises à la suite de ces évènements. À l’université Jean-Jaurès, il y a une passivité de la part de la direction », estime-t-il. Avant d’ajouter, « le « Collectif Palestine Vaincra », même s’il a été dissous depuis, était très présent au sein de l’établissement. Ils pouvaient même utiliser des salles de classe. Les étudiants juifs ont fini par délaisser cet établissement par peur » déplore Léo Bilfeld.
Parmi les préconisations du rapport, on retrouve également la création d’un délit « relatif à la provocation, la destruction ou la négation d’un État internationalement reconnu » ou encore une redéfinition du terme « antisémitisme ».