Dans la nuit du 24 février, une Opel Corsa a été volée dans un pavillon des Sept Deniers à Toulouse. Quelques jours plus tard, le véhicule réapparaît dans une annonce sur Telegram, proposant la voiture « avec clef, aucune vitre cassée ». Trois hommes ont été interpellés pour recel, ce mardi 29 avril.
Le message est apparu sur Telegram, l’air de rien. Une Opel Corsa en vente, “avec clef, aucune vitre cassée”. Les informations sont louches. Assez, en tout cas, pour intriguer les enquêteurs de la brigade des atteintes aux biens. Car quelques jours plus tôt, à Toulouse, une voiture de ce modèle avait précisément été dérobée dans des circonstances troublantes.
Dans la nuit du 24 février, dans le quartier paisible des Sept Deniers, la baie vitrée d’un pavillon avait été discrètement forcée. Les intrus n’avaient rien emporté d’autre que les clés du véhicule, garé devant la maison. Une effraction silencieuse — un membre de la famille se souvient simplement avoir perçu un courant d’air au petit matin. Trop tard : la Corsa avait disparu.
L’annonce sur Telegram a mis les policiers sur la piste. Le véhicule, équipé d’un système de géolocalisation, est rapidement repéré à plusieurs reprises, d’abord en stationnement, puis en circulation. À chaque fois, trop tard pour l’intercepter. Il sera finalement localisé, vide, à Eaunes, au sud de Toulouse.
Un suspect nie malgré la présence de son ADN
C’est alors que l’enquête bascule. Trois hommes sont identifiés. Le premier est reconnu sur les images de vidéosurveillance. Interpellé le 29 mars, il minimise : il dit avoir emprunté la voiture à un ami, pour “aller bosser” faute de véhicule, contre 50 euros. Et jure ne rien savoir du vol.
Le deuxième est quant à lui trahi par son ADN, retrouvé sur le volant. Malgré la preuve matérielle, il nie toute implication, parle d’un malentendu.
Quant au troisième homme, désigné comme le prêteur du véhicule, se défausse lui aussi sur les deux autres. Tous trois, en garde à vue, se rejettent la responsabilité. Aucun ne reconnaît le recel. Tous assurent n’avoir été que des utilisateurs de passage, sans jamais connaître l’origine frauduleuse du véhicule. Ils ont tous été placés en garde à vue.