À 21 ans, Louis Bielle-Biarrey est une menace de taille pour Toulouse. Ce dimanche 4 mai, l’ailier du XV de France affronte avec son club de l’Union Bordeaux-Bègles le Stade Toulousain en demi-finale de Champions Cup (16h).
Il suffit de quelques secondes. Une prise de balle, une accélération, et Louis Bielle-Biarrey a déjà disparu du cadre. À 21 ans, l’ailier de l’Union Bordeaux-Bègles électrise les pelouses et met tout le monde en difficulté : adversaires comme réalisateurs. Sa vitesse, couplée à une incroyable maîtrise technique, en fait un joueur quasiment insaisissable.
D’ailleurs, il a fallu attendre le 28 avril et une défaite à domicile contre La Rochelle (10-21) pour que la série s’interrompe : pour la première fois de l’année 2025, Louis Bielle-Biarrey n’a pas marqué d’essai.
Un événement en soi, tant l’ailier de l’Union Bordeaux-Bègles, également international tricolore, empile les performances hors normes cette saison. Ce dimanche, au Matmut Atlantique, il sera l’un des atouts majeurs de l’UBB face à un Stade Toulousain diminué par de nombreuses absences (Dupont, Mauvaka, Ramos, Kinghorn).
Un casse-tête pour la télé
Filmer Louis Bielle-Biarrey, c’est une mission à part entière. Le réalisateur résume pour le Parisien : « Filmer le rugby, ça n’est déjà pas simple… Et en plus, il y a comme Antoine Dupont ou Louis Bielle-Biarrey des gens indéfinissables. Avec lui, il faut s’attendre à l’impossible. »
La difficulté ? Anticiper. « Même au moment où tu ne t’y attendras pas du tout, il peut te sortir une fulgurance et filer loin de l’action que tu filmes. » Résultat, les caméras doivent être sur le qui-vive à chaque prise de balle.
Pour la demi-finale contre Toulouse, le dispositif télévisé a été musclé. « On aura quatre caméras sur des plans larges… et deux qui peuvent passer sur lui dès que la balle arrive sur l’aile. » Car avec Bielle-Biarrey, « ça peut être deux ou trois fulgurances par match. Le mec dépasse le cadre classique. »
Certains imaginent déjà un système encore plus spectaculaire pour rendre sa vitesse à l’écran : « Un travelling au sol, comme en athlétisme, pour le suivre au niveau des pieds… Ça a un coût, mais ça serait intéressant. » Ce dimanche face aux « rouge et noir », la fusée française sera attendue. Mais encore faudra-t-il réussir à ne pas perdre sa trace.