Une quarantaine d’avocats et magistrats s’est réunie ce lundi midi sur les marches du palais de justice de Toulouse. Une mobilisation nationale pour dénoncer les effets négatifs de la loi « Attal »
» Nous ne voulons pas que les mineurs soient jugés en comparution immédiate », clame Sylvain Laspalles, le vice-batonnier du barreau de Toulouse. Accompagnés par Sophie Coq, la bâtonnière, ainsi que des magistrats et de nombreux avocats, ils ont manifesté ce lundi midi sur les marches du palais de justice de Toulouse. » Nous protestons contre la proposition de la loi « Attal » sur la justice pénale des mineurs », explique Me Sylvain Laspalles. Ce mardi 6 mai le projet de loi doit être examiné en commission paritaire mixte, composée de sénateurs et de députés
Les parents pourraient être punis
» Nous relevons plusieurs soucis majeurs. Nous risquons de passer d’une approche éducative à répressive. Juger des mineurs de 15 ans en comparution immédiate est inconcevable. Ils misent sur des courtes peines de prison et un choc carcéral mais nous ne partageons pas cette vision », ajoute une robe noire.
Tous s’inquiètent aussi de la sanction possible visant les parents de ces mineurs. » Certains n’ont pas les moyens de lutter, ils ne peuvent pas être punis pour ça », précise un autre participant.
Cette mobilisation nationale aura-t-elle un effet sur la prise de décision de la commission mixte ? La réponse sera rapidement connue.