« Débrouillez-vous » : bloqués à Malaga, le calvaire d’un couple toulousain en vacances

Qui n’a jamais connu la galère d’un vol annulé au dernier moment, sans explication ni solution immédiate ? C’est ce qu’a vécu un fidèle lecteur de la Dépêche en Espagne. En raison d’un mouvement de grève surprise des agents de l’aviation civile, 30 % des vols ont été annulés au départ ou à l’arrivée de l’aéroport Toulouse-Blagnac ce mardi 6 mai.

Alors qu’il devait quitter son lieu de vacances, Anthony reçoit un fâcheux message à 21 h : son vol est annulé. Sans solution de retour concrète, sa compagnie aérienne, Volotea, prévient qu’un mail va être envoyé aux voyageurs afin d’organiser leur trajet retour. Lui et son conjoint devaient prendre leur avion à 18 h 30 le lendemain, pour une arrivée prévue à 20 h 20.

14 h 30, le lendemain. « Je l’attends toujours » confie-t-il. Après avoir contacté un service client français ignorant la situation, on le rappelle pour lui proposer une fausse solution : il n’a qu’à prendre le prochain vol disponible, le 11 mai.

« Si on voyage low cost, c’est pour une bonne raison ». Bloqués à Malaga, la compagnie fait comprendre à Anthony qu’ils vont devoir se débrouiller. « Ils nous ont indiqué que nous devions avancer les frais, puis effectuer une réclamation, sans garantie de remboursement » explique-t-il.

Ce que dit le gouvernement sur les règles d’indemnisation

Pourtant, la DGCCRF précise sur son site officiel que : « Si vous optez pour un réacheminement, la compagnie aérienne doit prendre en charge l’ensemble de vos frais d’hôtel et de restauration, jusqu’à votre arrivée à destination finale ». Mais il est également précisé qu’on peut déroger à cette règle, si la compagnie plaide un cas de force majeure, ou une grève des contrôleurs aériens par exemple… Contraint de s’adapter à la situation, Anthony prendra finalement le train, puis « un BlaBlaCar » pour une arrivée à Toulouse dans la nuit.