Nouvelle alerte des habitants de La Colonne à Toulouse : après de précédents signalements, les moustiques tigres prolifèrent toujours autour du cimetière Terre-Cabade. Face au risque sanitaire, ils réclament des mesures plus radicales.
La copropriété “La Colonne”, située avenue de la Colonne à Toulouse, tire encore la sonnette d’alarme face à une invasion persistante de moustiques tigres. Porteurs potentiels de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le zika, ces nuisibles représentent un véritable risque sanitaire pour les riverains.
Profitant de la moindre eau stagnante pour pondre leurs œufs, certains lieux se révèlent particulièrement propices à leur prolifération. Le collectif Moustiques Tigres de La Colonne en a fait l’amère expérience. Parmi les zones critiques : le cimetière voisin de Terre-Cabade, dont les dizaines de vases et coupelles constituent un terrain idéal pour la reproduction de ces parasites.
Un dispositif inefficace selon les résidents
Alertée par les habitants, la mairie de Toulouse a mis en place un dispositif expérimental de bornes antimoustiques.« Combiné à une campagne de prévention, nous avons ceinturé le cimetière avec ce dispositif. En hiver, trois des quatorze bornes installées restent en service pour mesurer l’activité. Les autres sont réactivées en fonction des besoins », explique Françoise Ampoulange, élue en charge de ce dossier.

Pour Olivier Lamarque, porte-parole du collectif depuis cinq ans, ces bornes sont loin d’être une réponse adaptée. « Il y a une telle quantité de gîtes larvaires dans ce cimetière que c’est comme mettre un pansement sur une jambe de bois. Au lieu d’essayer d’aspirer les moustiques, il faudrait empêcher leur reproduction », affirme-t-il. Lui-même usager du cimetière, il observe régulièrement des eaux stagnantes dans les vases posés sur les tombes : « Tout ce qu’on demande, c’est une modification des règles : interdire les vases et les retirer s’ils ne sont pas respectés ».
Un enjeu de santé publique
Olivier Lamarque vit à une cinquantaine de mètres du cimetière. Comme ses voisins, il subit cette cohabitation infernale.« L’été, on ne sort plus, on a déjà dit adieu à nos jardins », soupire-t-il. En plus de l’inconfort, c’est un enjeu de santé publique qui préoccupe le collectif. L’an dernier, une opération de démoustication a dû être menée après la détection de plusieurs cas de zika et de chikungunya dans le quartier.