Vol annulé à la dernière minute, pas d’alternative retour proposée, pas de remboursements ni de frais avancés… Vous n’auriez pas une impression de déjà-vu ? Pour la deuxième fois cette semaine, un couple Toulousain dénonce les pratiques de la compagnie aérienne Volotéa.
Alors qu’ils tentaient de rentrer de leurs vacances, ce couple toulousain a lui aussi rencontré des difficultés avec leur compagnie aérienne, Volotea. Fidèles lecteurs de La Dépêche, ils ont tenu à témoigner après avoir constaté que leur mésaventure n’était pas un cas isolé (voir article du 7 mai).
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Le mardi 6 mai, 30 % des vols au départ ou à l’arrivée de l’aéroport Toulouse-Blagnac ont été annulés en raison d’une grève des aiguilleurs du ciel. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien, déjà mobilisé à la même période l’an passé, revendique notamment une hausse des salaires. Résultat : des centaines de voyageurs ont vu leurs plans chamboulés.
Leurs vacances se jouent dans les prolongations
Comme Anthony et son compagnon, le couple a reçu un message la veille de leur retour leur annonçant l’annulation de leur vol. « On a appelé le service client français une première fois, mais il semblait peu informé sur la situation. Ils nous ont finalement proposé un vol retour à destination de Toulouse… le 10 mai, soit quatre jours après la date prévue », explique Gabrielle. Ils ont tenté, sans succès, de trouver une autre solution. « Ils ont même voulu nous faire payer le changement de billet. C’est inconcevable », s’insurge-t-il.
Faute de solution alternative, ils se sont résolus à réserver le vol retour proposé… et devront avancer tous les frais liés à ces quatre jours supplémentaires. « Ces vacances prolongées de force nous ont déjà coûté 600 €, et ce n’est pas terminé », déplore Dariana, coiffeuse, qui a dû annuler tous les rendez-vous de ses clientes jusqu’au 11 mai. Le couple continue également de payer 20 €/jour pour la pension de leur chien resté à Toulouse.
Une obligation légale d’assistance
Face à cette situation, Gabriel s’est renseigné sur ses droits. Le règlement européen impose une obligation d’assistance aux compagnies aériennes en cas d’annulation. Cela inclut la prise en charge des frais de repas, d’hébergement, et parfois une indemnisation selon le préjudice. « Nous allons déposer une réclamation pour être remboursés des frais engagés. Et si cela n’aboutit pas, nous n’hésiterons pas à entamer des démarches plus poussées », affirme-t-il. Le couple avait pourtant choisi Volotea pour son programme de fidélité, mais ils ne comptent pas le renouveler l’an prochain : « la confiance est rompue ».