C’était leur demi-finale d’accession, elles l’ont perdue. Sans démériter. Défaites dimanche 11 mai 3-2 par Lens qui se hisse en élite en compagnie de l’OM, les Violettes n’iront pas au bout de leur rêve : la Première Ligue. Abattu au coup de sifflet final, l’entraîneur toulousain Antoine Gérard a su trouver les mots pour faire la rétrospective de la belle aventure des féminines du Toulouse FC.
Quel regard portez-vous sur ce match, au scénario aussi fou que cruel ?On a plutôt vu de bonnes choses même si on a été moins à l’initiative en seconde mi-temps, on a été un peu plus en difficulté. On a su faire le dos rond, on aurait pu les piquer en contres mais on a manqué d’efficacité et de réussite, là où nos adversaires ont su débloquer le match alors qu’elles n’ont pas eu tant d’opportunités que ça. Donc je nourris quelques regrets tout de même.
Un match un peu à l’image de la saison et de votre groupe finalement : une jeunesse qui se fait surprendre malgré sa grosse force de caractère…Oui, ce sont un peu les caractéristiques de cette équipe, mais c’est aussi grâce à cela qu’elle a donné autant de spectacle cette année et qu’elle a su faire vibrer les gens. Je suis hyper fier, de manière générale, des filles ; et on reviendra plus fort l’an prochain.

Évidemment, cette défaite ne remet pas du tout en question la belle aventure vécue cette saison ?Non, certainement pas. Il ne faut pas qu’un résultat, une frustration, efface neuf mois de performances hyper positives de la part de toutes les filles parce que ce qu’elles ont fait, c’est énorme !
Malgré tout, on imagine que vous n’auriez pas craché sur une finale à Marseille lors de la dernière journée ?Ça aurait été fantastique c’est clair ! On aurait bien aimé (il sourit).
Personnellement vous en êtes conscient, mais les filles, de leur côté, n’ont peut-être pas réalisé tout le travail qu’elles ont effectué cette saison, non ?Je ne sais pas. Je pense qu’elles le mesurent quand même au regard des efforts qu’elles ont fait, et notamment celles qui ont un double projet. Tous les efforts et les sacrifices qu’elles ont pu faire, c’est ça qu’elles vont regretter le plus. Mais le foot c’est un peu cruel. Les projets ne se bâtissent pas tous en un an. Il nous faut du temps et je sais que l’on reviendra avec encore plus d’arguments la saison prochaine, avec encore plus d’ambition. Et on retentera notre chance.
D’autant plus qu’il faut replacer dans le contexte que vous êtes une équipe promue…Oui, tout à fait. Mais il ne faut pas manquer d’ambitions non plus. On était là, on n’était pas loin d’y aller et on avait très envie d’y aller.
Quels ont été vos mots aux filles en rentrant au vestiaire ?Je leur ai demandé de rester très fières de ce qu’elles ont fait. Globalement, ce groupe-là dans la grande majorité va faire partie de l’aventure la saison prochaine. Ce sont des filles avec lesquelles on va essayer de rebondir et de vite se projeter.
Un petit mot sur cette belle ambiance du Stadium, avec cette communion à la fin du match !Je trouve ça fantastique. C’est la première fois que les Indians viennent sur l’un de nos matchs. Qu’ils chantent de la sorte c’est exceptionnel, et je souhaite, j’espère qu’ils reviendront la saison prochaine et que ça leur a donné envie !