Pour la 3e édition du festival du Bien manger, le jardin du Grand Rond à Toulouse est transformé en ferme à ciel ouvert, ce dimanche encore, avec la possibilité d’acheter et de déguster des produits du terroir.
Autour de la fontaine du jardin du Grand Rond, des tables accueillent les convives qui veulent manger dehors, en ce week-end ensoleillé. 51 stands de producteurs proposent du veau de l’Aveyron, du fromage du Lot, du foie gras du Gers… et de fameux beignets d’oignons « très bons pour l’apéro », confirme Alban, deux barquettes à la main. « On était déjà là le week-end dernier pour la fête du cassoulet », avoue le gourmet. « C’est trop bien de venir manger ici le week-end ».
Samedi, les Toulousains étaient nombreux à déguster et à déambuler dans les allées. Parmi eux, le maire de Toulouse, venu inaugurer cette initiative municipale et faire le plein de miel. « J’en ai toujours un pot sur mon bureau car j’ai des problèmes de voix », explique Jean-Luc Moudenc. « Il faut dire que je parle beaucoup. Je mets toujours une bonne cuillère de miel dans mon thé ».
Comme le maire, Michèle a fait une halte au stand Les noisettes d’Olt. « Ce n’est pas pour les chouchous que je me suis arrêtée ici mais pour l’huile de noisette », précise la Columérine. « J’adore en mettre un filet sur les poireaux cuits à la vapeur. Le goût est incroyable ».
Bon et bio
Au festival du Bien manger, le goût est effectivement essentiel. « Il est important d’avoir à Toulouse une vitrine du meilleur de la production agricole départementale et régionale », explique Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire délégué, notamment, aux marchés et au bien manger. « L’objectif est de créer ici avec nos partenaires de la Chambre d’agriculture et des métiers, un lien de référence du monde rural et la métropole toulousaine. « Nous allons veiller pour les prochaines éditions à proposer davantage d’animations et à sensibiliser le public aux pratiques agricoles ».
Un enseignement que la Ferme pédagogique propose déjà avec ses poules, ses chèvres, ses lapins, ses deux vaches gasconnes et pour la première année avec ses chevaux Castillonnais. Ce dimanche matin, le public pourra d’ailleurs assister à la traite des chèvres, au brossage des poneys et au petit déjeuner des agneaux nourris au biberon.

Avec 60 % de producteurs bio, le festival du Bien manger s’inscrit dans une démarche qualitative et santé qui attire des consommateurs mais aussi des agriculteurs. « Je cultive du safran en bio avec des bulbes tracés et certifiés », commente Nathalie Topin qui cultive le safran dans le Gers et propose la noble épice à son stand avec de nombreux produits dérivés comme le sirop, la moutarde, le miel, la fleur de sel et un apéritif dont elle a le secret… « Je suis ici pour expliquer la culture du safran et se la réapproprier car nous importons chaque année 40 tonnes de safran d’Iran. Il y a donc une forte demande chez nous ».