La “Nuit du Bien Commun” doit se tenir à Toulouse le 18 juin. Mais une trentaine d’organisations locales dénoncent un événement trompeur, piloté par des acteurs liés à l’extrême droite.
Plusieurs syndicats, associations et partis politiques toulousains s’opposent à la tenue de la “Nuit du Bien Commun” le 18 juin à Toulouse. Ils dénoncent un événement présenté comme philanthropique mais porteur, selon eux, d’un agenda conservateur et réactionnaire.
Portée par le milliardaire proche de l’extrême-droite Pierre-Édouard Stérin, cette soirée de dons au format dynamique cacherait, d’après les opposants, une stratégie d’influence politique. Ils mettent en cause le projet “Périclès” — acronyme de “Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes” — qui viserait à favoriser la victoire idéologique de courants identitaires et islamophobes.
« Une imposture morale »
Les organisations alertent aussi sur les bénéficiaires de ces soirées, parfois engagés contre les droits des femmes ou des personnes LGBTQIA +, et souvent liés à des réseaux religieux ultra-conservateurs. Derrière la façade conviviale — “pitchs millimétrés”, “apéros du bien commun” — elles voient une tentative d’entrisme dans le champ caritatif.
“Toulouse ne doit pas servir de tribune à cette imposture morale”, écrivent associations, organisations syndicales et partis politique dans un communiqué. Parmi les signataires : la CGT 31, Solidaires, l’UNEF, la LDH, Greenpeace ou Attac. Elles affirment que le bien commun “se construit dans les luttes sociales, pas sur scène avec des projecteurs”.