Ils découvrent une femme pendue à un mur d’escalade, les agents de la ville la sauvent in extremis : « On espère qu’elle ne gardera pas de séquelles »

« Dès qu’on l’a vu, on a agi très vite, elle était inconsciente et pour nous c’était normal de tout faire pour la sauver ». Contacté, Nasro se souviendra encore longtemps de ce vendredi 23 mai, jour où avec trois autres collègues de travail, ils ont sauvé la vie d’une jeune femme de 31 ans.

Un acte de bravoure qui a permis à cette victime d’être prise en charge par les secours et de rejoindre le CHU Rangueil où elle a été placée en coma artificiel.

Vendredi, vers 16 heures, au centre culturel Alban-Minville, les agents polyvalents de la ville font une inspection des lieux. L’un d’eux repère une silhouette dans le gymnase. Il appelle un collègue et les deux hommes se retrouvent quasiment nez à nez avec à une femme pendue à environ 6 mètres du sol, accrochée à des cordelettes devant la paroi du mur d’escalade.

« Sur le coup, on n’a pas réfléchi malgré le choc…, poursuit Nasro, jeune homme connu et apprécié du quartier, déjà formé aux gestes de premiers secours. On l’a décrochée et deux autres collègues sont arrivés pour nous aider. On lui a prodigué un massage cardiaque et on a utilisé le défibrillateur de l’enceinte tout en appelant les secours. Quand on a senti son cœur battre on a été vraiment soulagés ! »

Une enquête pour comprendre l’enchaînement des faits

Quelques minutes plus tard, pompiers et ambulanciers arrivent au chevet de la victime. Ils prennent le relais et poursuivent les soins. La jeune femme, habillée d’un jean sombre et d’un haut blanc, est aussitôt transportée dans un véhicule de secours, direction le CHU de Rangueil. Son état est jugé préoccupant. Tout s’est joué en quelques secondes. « Le secours nous ont fait comprendre que notre réactivité a été déterminante ».

Une enquête a été ouverte pour comprendre l’enchaînement des faits. Ce jour-là, des animations se déroulaient devant le centre culturel. La trentenaire est parvenue à rejoindre le mur d’escalade. Que s’est-il passé après ? La rapidité d’intervention des agents de la ville a sans doute permis d’éviter un drame. « On souhaite qu’elle se rétablisse au plus vite », poursuit Nasro. Cet agent de 24 ans a l’habitude de prêter main-forte aux plus vulnérables. En septembre 2023, il s’était rendu au Maroc, sur les zones sinistrées après le terrible séisme, pour aider les milliers de victimes et de sans-abri. Cette fois, c’est sur son lieu de travail qu’il a joué les anges gardiens.