Victorieuse d’Elsa Jacquemot au terme d’un match décousu (6-3, 0-6, 7-5), samedi 31 mai, la Tricolore défiera Jessica Pegula en huitième. Un mois après son titre en Haute-Garonne…
Fermeture du débit de Boisson, ouverture peut-être d’une grande carrière. Loïs Boisson est devenue ce samedi la joueuse la plus mal classée (361e) à atteindre les 8es de finale à Roland-Garros depuis Serena Williams (451e) en 2018. À l’époque, l’Américaine retrouvait le circuit après seize mois consacrés à la naissance de sa première fille. La Française, elle, se relève tout juste d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche, qui l’avait fauchée en plein élan l’an passé, juste avant Roland, alors qu’elle venait d’accéder au 152e rang mondial.

Encore fragile, son genou n’a pas empêché Loïs Boisson (22 ans) de prendre le meilleur sur Elsa Jacquemot : « Je connais cette douleur, je sais la gérer, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. »
Au début du mois, il n’avait pas non plus été un frein à son succès sur l’Open de Saint-Gaudens. Directeur du tournoi depuis une douzaine d’années, Michel Burnet avait eu le nez creux en lui accordant une invitation. Samedi, il était devant la télé, fier du tremplin offert : « J’ai trouvé Loïs solide, très forte en décalage coup droit, même si elle m’a fait un peu peur avec son genou. »
« À fond dans son projet »
Leur histoire commune n’a rien de singulier : « Quand Loïs m’a écrit pour me demander une invitation, je lui ai répondu que je pensais déjà à elle. Elle m’avait impressionné ici, il y a deux ans. Cette année, chez nous, je l’ai trouvée concentrée. On a mangé ensemble, ça s’est bien passé mais c’est plutôt une taiseuse, pas forcément très souriante, à fond dans son projet. »
Alors que l’Open a vu défiler les stars actuelles, comme Aryna Sabalenka et Coco Gauff, Michel Burnet voit Loïs Boisson aller plus haut : « Déjà en 8e lundi contre Jessica Pegula, qui n’est pas une spécialiste de terre battue, elle a ses chances. Et je la vois accéder très rapidement au Top 50. » Sans finir sur les genoux.